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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 21:59

   Signe que notre projet éditorial ne faiblit pas, le troisième numéro de notre journal est disponible ce soir.

   Ce numéro de Novembre traite de l'un de nos sujets fondamentaux: la critique de l'Union Européenne. Les lecteurs habituels de ce blog savent quel sont globalement les griefs que nous faisons à l'Union Européenne, envers sa nature fondamentalement antidémocratique, son incohérence culturelle, et son ineptie économique.

   Dans ce numéro, nous publions une série d'articles, de rappels factuels pour les uns, de critiques argumentées pour d'autres. Mais nous n'avons pas fait, comme dans nos deux précédents numéros, d'article de propositions. Pour une raison simple : notre proposition principale, vous la connaissez, c'est la sortie de l'Union Européenne. L'un des articles, consacré aux soit-disants bienfaits de l'Union Européenne en matière de droits et d'économie, démontre que même hors de l'Union Européenne, les français pourraient toujours conserver leurs libertés et leur sécurité par la coopération intergouvernementale.

   Nous n'avons pas poursuivi les articles sur les modalités de la sortie de l'UE pour une autre raison: ce numéro, contrairement à ce qui était annoncé il y a un mois, compte 16 pages, et non 12. Mais la réduction du volume du journal aura lieu pour le mois prochain. Notre journal est à vocation pédagogique et militante, pas encyclopédique. Ce n'est pas un tract, mais il n'a pas vocation à avoir réponse à tout.

 

   En raison de quelques lacunes graphiques dont nous nous excusons, une version améliorée sera sans doute publiée dans les prochains jours.

   En attendant, n'hésitez pas à nous proposer vos contributions !

 

 

Le journal sur Calaméo

 

  http://fr.calameo.com/read/000455975bdc9c7ce1bb2

 

Le journal sur Issuu

 

http://issuu.com/pablitowaal/docs/journal_socialisme_souverainete_n_3

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 20:18

   Au moment où les Portugais se battent dignement contre la politique de rigueur imposée par leur gouvernement,  il souffle également un large vent de contestation en Irlande.

 

    En effet, l’Irlande est également dans une situation économique très délicate (par exemple le taux de chômage est passé de 4 à 14% en quelques mois) qui est due à son modèle économique libéral, qui s’est  littéralement effondré pendant la crise, et ses déficits publics devenus colossaux (32% du PIB actuellement). Pour faire part à cette crise, une politique de rigueur va être instaurée par le gouvernement. Ainsi les allocations chômages vont diminuer,  la TVA va être rehaussée, 25 000 postes vont être supprimés dans la fonction publique avec gel des salaires des fonctionnaires. Par contre la taxe sur les entreprises, dont le taux est à 12,5% (33% en France), le plus bas d'Europe ne va pas être réajustée.

 

   Parallèlement à cette politique de rigueur, les Irlandais "bénéficient" d’un plan de sauvetage européen  de 85 milliards d’euros. Pour rembourser ce prêt, ils devront payer un taux moyen et flexible de 5,8% par an; ce qui sera difficilement soutenable. Ce point de vue est partagé par les irlandais, car un sondage publié dimanche par le journal irlandais Sunday Independent révèle que 57% des 500 personnes interrogées estiment que l'Irlande devrait faire défaut sur ses paiements, contre 43% qui pensent le contraire. 

 

   La possibilité d'un défaut de paiement a été évoquée par des responsables irlandais lors des négociations sur l'aide de l'UE et du FMI, croit savoir le Sunday Independent. Mais "cela a rendu les Européens complètement fous", a indiqué sous couvert de l'anonymat au journal un haut responsable proche du gouvernement. Cette déclaration montre donc bien la fragilité d'une institution qui peine à se maintenir et qui doit systématiquement imposer un rapport de force (aidée des gouvernements) contre les peuples pour s'imposer .

 

  A titre de comparaison , il faut noter que le 24 Novembre, la Cour de Justice de Luxembourg a accordé pour l'année 2010 des hausses de salaires de 3.7 % aux fonctionnaires travaillant dans les institutions européennes. Aberrant!

 

Aequitas.

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 03:33

http://macollectiondepieces.pagesperso-orange.fr/images/600px-Flag_of_SFR_Yugoslavia.svg%5B1%5D.png

Tribune libre de Julien B.

 

    L'idée yougoslave c'est à dire l'objectif d'union de tous les "Slaves du Sud", qui a été mise en application deux fois par le passé (la première fois dans une version monarchiste, la seconde fois dans une version socialiste-titiste), reste plus que jamais vivace.


   Un récent sondage commandé par le quotidien serbe Danas révèle que 81% des Serbes considèrent que la meilleure période fut celle de la Yougoslavie unie de Tito, contre seulement 10% qui citent la période actuelle.


   Ce mouvement de regret de la destruction de la Yougoslavie est observable dans toutes les anciennes républiques yougoslaves, en Serbie bien entendu mais aussi dans l'ensemble des autres républiques, par exemple la Slovénie ou la Croatie, où était née l'idée yougoslave au XIXème siècle alors que les Slaves du Sud subissaient le joug barbare des Empires d'Autriche-Hongrie et Ottoman.


  Plus que le système politique de Tito, qui a eu tendance à être idéalisé suite aux guerres qui ont déchiré les Balkans dans les années 90, c'est le regret d'avoir perdu un pays qui avait su s'unifier malgré les différences de langues (même si le serbo-croate était la langue commune), de religions (orthodoxes, catholiques, musulmans) ou encore d'alphabets (le latin et le cyrillique, très joli esthétiquement) qui prédomine. Un pays qui avait su créer une véritable fraternité et amitié entre l'ensemble des Slaves du Sud malgré les différences, les blessures et les oppositions du passé.


  C'est aussi l'idée d'avoir perdu un pays qui était respecté dans le monde entier, pour avoir été l'un des rares à se libérer seul de la barbarie des nazis-fascistes-oustachis grâce à l'action des partisans de Tito et plus marginalement des tchetniks de Mihajlovic (Draza Mihajlovic, pas le joueur de foot au fabuleux pied gauche Sinisa), pour avoir été l'un des chefs de file des pays dits non-alignés. 


  Bref, à tous points de vue, être citoyen d'un pays comme la Yougoslavie semblait plus gratifiant que d'appartenir à des micro-Etats assez ridicules (sans vouloir paraitre méprisant) qui ne pèsent plus rien et qui sont facilement dominables, maitrisables, exploitables,..... par les grandes puissances.


  Après un travail d'unification et de réconciliation réalisé sous les premières décennies de Tito, l'édifice s'est peu à peu disloqué, et les décisions prises par Tito n'y sont pas étrangères.

  Sa décision d'adopter et de pousser plus en avant l'application d'un socialisme autogestionnaire, pour marquer totalement la rupture avec l'URSS et son socialisme planifié, a fini par trouver ses limites. L'idée d'appliquer un socialisme non planifié était en elle-même plutôt bonne (la planification pouvant à la rigueur se justifier dans un contexte hyper-extrême, genre un pays encerclé qui doit construire une armée puissante en des temps records pour faire face aux menaces des pays environnants.......), on peut cependant regretter que l'organisation Socialisme&Souveraineté n'existait pas encore à l'époque pour montrer aux dirigeants yougoslaves (ou plutôt au dirigeant au singulier) la bonne voie à suivre.

   Car si tout n'est peut-être pas à jeter dans le socialisme autogestionnaire yougoslave, celui-ci a subi de plein fouet une grave crise au début des années 80, avec à la clé inflation, chomage, endettement extérieur, forte augmentation des inégalités économiques entre les régions yougoslaves les plus riches (Slovénie, Croatie) et les plus pauvres (Kosovo, Macédoine).

   A partir de ce moment-là, les haines régionalistes se sont développées, la société est devenue plus conflictuelle que jamais, ce qui a débouché sur le drame que nous savons, à savoir l'explosion sanglante de la Yougoslavie, bien aidée par le continuel travail de sape anti-yougoslave de l'Allemagne et du Vatican, puis plus tard des Etats-Unis.

   Une nouvelle Yougoslavie, une nouvelle union des Slaves du Sud qui intégrerait toutes les anciennes républiques yougoslaves et pourquoi pas aussi la Bulgarie (les Bulgares étant après tout des Slaves du Sud) est-elle possible ?

   Aucune initiative politique suffisamment forte et unitaire ne semble être en mesure de réaliser cet objectif actuellement, et il n'est pas de l'interet de la communauté internationale de voir resurgir un pays fort et uni au coeur des Balkans, étant entendu qu'il est beaucoup plus confortable pour eux d'avoir à leur botte des micro-Etats faibles.

   Des rapprochements entre les communautés, des tentatives de réconciliation ont bien lieu. De manière anecdotique, mais ce n'est pas si anecdotique que cela dans les régions balkaniques où le sport et en particulier les sports collectifs occupent une place importante (la fameuse école yougoslave et ses géniaux tripoteurs de ballon, qui ont aussi participé à la renommée du pays), on pourrait évoquer la Ligue Adriatique de basket qui a vu le jour il y a plusieurs années et qui réunit toutes les meilleures équipes de l'ex-Yougoslavie. Certains prétendent, sans doute de façon exagérée, que c'est un match de football entre le Dinamo de Zagreb et l'Etoile Rouge de Belgrade qui marqua les prémisses des guerres de Yougoslavie, alors on peut penser que le sport peut jouer son rôle dans la réconciliation entre des Slaves du Sud qui n'auraient jamais du se séparer.

   Là où il y a une volonté citoyenne, il y a un chemin, et il  n'est ainsi pas à exclure qu'une troisième tentative de Yougoslavie voit le jour dans le futur. Et peu importe que celle-ci soit capitaliste, socialiste ou meme royaliste (ça relèvera évidemment de la libre décision démocratique du peuple, même si une Yougoslavie socialiste et démocratique serait préférable car ça ferait un allié solide pour la France dirigée démocratiquement par Socialisme&Souveraineté).


  Rien ne sera cependant possible sans une initiative politique forte et unitaire, pour transformer ce qui n'est encore qu'une yougonostalgie stérile en un yougoslavisme conscient.

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 00:03

http://idata.over-blog.com/1/43/41/24/2009-C/Logo-PCP.gif   Mercredi 24 novembre se déroulait au Portugal une grève générale pour protester contre le plan d'austérité du gouvernement, qui prévoit entre autres réjouissances le recul de l'âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans et la hausse de deux points du taux de TVA (c'est à dire de l'impôt le plus injuste qui représente environ la moitié des recettes fiscales de l'Etat, on l'oublie trop souvent).

 

    Cette grève générale, lancée à l'appel du syndicat CGTP (lié au Parti Communiste), a été la plus suivie depuis 1988 avec un taux de 75% de grévistes,secteurs public et privé confondus.

 

    Le Parti Communiste Portugais, respectable parti qui devint légal en 1974 suite au renversement de la dictature de Salazar (Révolution des Oeillets), a réagi par un communiqué à cette journée de grève historique, et c'est ce communiqué que nous proposons gracieusement à votre lecture.


 

« Cette grève générale n’est pas un point d’arrivée, mais une étape dans une lutte exigeante et prolongée que la situation nationale rend nécessaire. Après la réalisation de cette Grève générale, plus rien ne sera comme avant. Le gouvernement et les partis qui soutiennent sa politique ainsi que le Président de la République qui la parraine ont été sanctionnés de façon claire et sans appel et ont reçu un sérieux avertissement, alors qu’a été exprimée une ferme exigence de rupture vis-à-vis de la politique qu’ils défendent.


La Grève générale a manifesté puissamment la disposition des travailleurs et du Peuple portugais à mettre en échec la poursuite de la politique actuelle, et à jouer un rôle déterminant dans la rupture et le changement dont le pays a besoin.


Le PCP a soutenu cette Grève générale, parce qu’il est avec la lutte des travailleurs, parce qu’il s’engage pour l’augmentation des salaires, le développement de l’appareil productif, fait le choix des investissements et des services publics. Le PCP a été et est avec la lutte des travailleurs car leur lutte est une lutte pour un pays de progrès, de justice sociale, pour un Portugal souverain et indépendant.


Renouvelant son engagement de toujours avec cette lutte, le PCP réaffirme aux travailleurs et au peuple portugais qu’ils peuvent compter sur le PCP. »

 

 

    Le jour où vous voyez le P"CF" lutter pour une France souveraine et indépendante, n'hésitez pas à nous prévenir.

 

   Il est amusant de constater que dans la plupart des pays du monde, les mouvements authentiquement de gauche défendent la souveraineté et l'indépendance de leur Nation alors qu'en France, un tel positionnement (qui est celui de Socialisme&Souveraineté) conduit à se faire traiter de "rouges-bruns" ou encore de "nationaux-socialistes" (ce qui est encore arrivé à votre serviteur voila deux jours, c'est assez pénible mais il faut se dire que les cons osent tout et que c'est même à ça qu'on les reconnait). Curieux pays que la France.

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 22:33

http://www.gala.fr/var/gal/storage/images/media/images/actu/photos_du_jour/christine_ockrent_et_bernard_kouchner/662554-1-fre-FR/christine_ockrent_et_bernard_kouchner_reference.jpg

 

 

 

 

Un portrait de la journaliste Christine Ockrent, sans concessions mais d'une grande justesse :

 

http://www.renenaba.com/?p=2910

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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 23:36

  Dans les partis de la "gauche radicale", il est très courant de répéter les deux grandes invocations suivantes:

 

1) le gouvernement de droite mènerait une "guerre contre l'immigration" (faisant fi des 200.000 personnes entrant chaque année en France);

 

2) si le gouvernement agit ainsi, c'est parce qu'il est au service du grand patronat, qui veut d'abord maintenir les immigrés dans la clandstinité pour mieux les exploiter, et surtout opposer natifs et immigrés pour faire oublier la lutte des classes.

 

   Si vous retenez par coeur ces deux leçons, vous avez retenu une grosse partie du programme des cours du bon militant NPA-PCF-PG (et souvent PS).

 

    Ou alors vous pouvez aller sur le Forum Unité Communiste, et produire ce genre de prose :

"L'anti-immigrationisme est au contraire clairement au service du Capital. Si l'Etat mène une politique (et il la mène depuis plus de 20 ans [ah bon?]), c'est que cette politique est au service du Capital, même si elle peut aller à l'encontre d'une minorité de celui-ci. Le capitalisme français cherche aujourd'hui à délocaliser la production vers les pays de non-droit à bas coût de main d'oeuvre, j'ai nommé les néo-colonies. Il ne veut pas que la main d'oeuvre néo-coloniale vienne sous nos latitudes profiter du SMIC, de la protection sociale, du droit du travail, des aides diverses."

 

   Problème : quelques faits viennent contredire cette vision des choses. On connaissait déjà les positions de grands capitaines d'industrie favorables à l'immigration de travail, tels que Bouygues, pensant faire baisser les salaires dans leurs industries respectives (et y réussissant localement; en revanche, l'effet de l'immigration sur les salaires en général est un sujet beaucoup plus complexe et discuté par les économistes). Mais on pouvait dire que c'était du passé, que l'immigration de travail ne correspond plus à l'immigration actuelle (ce qui es tout à fait vrai), et qu'aujourd'hui le Grand Capital aurait plutôt tendance à soutenir le gouvernement dans sa Guerre à l'Immigration.

 

    Et bien nos voisins d'outre-Manche viennent d'en rajouter une couche contre cette théorie.

 

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/gb-david-cameron-rattrape-par-ses-promesses-sur-l-immigration-23-11-2010-1162571.php

 

   Le Royaume-Uni accueillant 200.000 entrants annuels, David Cameron, devenu Premier Ministre tory, tente d'appliquer sa promesse électorale: faire baisser les entrées à moins de 100.000 par an.

   Et là, fureur du Grand Capital, et de l'élite universitaire, pas spécialement l'avant-garde du prolétariat en armes, qui crie sa peur de ne plus pouvoir "recruter des talents" partout dans le monde. Cameron pourrait sans doute bricoler une exception aux quotas pour les traders, les cadres supérieurs et les universitaires, comme c'est le cas pour les footballeurs professionnels exerçant en Albion...

 

   Mais on a clairement vu dans quel camp se positionnaient les multinationales (comme Shell). Et en revanche, fort peu de soutien au projet de loi. Ce n'est pas parce que l'on trouve des membres de la bourgeoisie très hostiles à l'immigration (principalement parce qu'ils ont fait leur métier de cette hostilité, comme Le Pen ou Blöcher en Suisse) que l'on peut calquer le clivage pro-/anti-immigrationniste sur un clivage de classe.

 

    Et la position gauchiste s'en trouve sévèrement affectée:

 

- d'abord parce que la "Guerre contre l'immigration" que mèneraient soit disant les gouvernements de droite n'existe pas vraiment, en France ou au Royaume-Uni. La répression policière frappe une partie des migrants, certainement pas LES migrants dans leur ensemble;

- que si cette "guerre" devait commencer, la bourgeoisie ne la soutiendrait pas. Donc soit les gouvernements de Fillon et de Cameron sont au service du patronat et renoncent à réduire l'immigration, soit ils tentent de réduire l'immigration et ne servent donc pas le patronat.

 

   Il va falloir que les marxistes à la petite semaine repensent un peu leurs théories sur la lutte des classes, voire même admettent que toute la réalité ne s'explique pas par ce prisme. Mais il ne faut pas leur en demander trop, ils ont déjà renoncé à tout projet de société alternatif global, on peut pas leur en vouloir de s'accrocher aux restes de marxisme qu'ils ont, fut-ce les plus primaires.

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 23:49

                 Très récemment, l’AFEV (association française des étudiants pour la ville ) a lancé un appel pour bannir les notes de l’enseignement primaire en France. Donc fini les zéros, les vingt sur vingt et tout ce qui se trouve entre les deux jusqu’au CM2. Fini le redoublement. Et l’association, ainsi que vingt personnalités (dont le généticien Axel Kahn et le patron de Sciences Po Paris Richard Descoings) de jurer que, meuh non, ce n’est pas parce qu’on ne notera plus et qu’on ne fera plus redoubler que les enfants de la patrie (ou ceux venus d’ailleurs) cesseront de travailler et d’apprendre. Mais plus encore, nos fragiles cadets devraient être protégés contre la pression et le stress engendrés par les notes, et délivrés du système concurrentiel qu’imposeraient les notes, selon les signataires de l’appel. Les notes génèreraient une « spirale de l’échec ».

                Un autre argument de poids est la référence à d’autres pays qui, paraît-il encore, ne pratiqueraient plus la notation jusqu’à l’âge de onze ans. Portée au pinacle, la Finlande, et son système scolaire peuplé d’enfants déstressés, sans notation obligatoire jusqu’au collège, et qui obtient les meilleurs résultats mondiaux lors de tests de comparaisons internationaux (tests PISA, qui laissent souvent un goût amer à la France, souvent en milieu de tableau).

                Contre cet appel, le syndicat UNI a réagi de façon assez pertinente (ce qui changera de leurs positions sur le communisme et de leur suivisme sarkozyste) en publiant ce contre-argumentaire : les pays qui avaient décidé de réduire l’application des notes reviennent, à l’exception de la Finlande, sur cette décision. Et au sujet du pays de Mannerheim, les anti-notes n’ont retenu qu’une caractéristique de son système scolaire, l’absence de notes au primaire, et pas d’autres éléments tout aussi cruciaux : un pays qui dépense beaucoup pour son éducation, alors que la proportion de mineurs dans la population est plus faible qu’en France, un pays plus égalitaire que la France en termes de revenus, avec un chômage plus faible.

                Pour voir plus loin que la Finlande, que les anti-notes citent souvent car c'est l'exemple qui les arrange, on peut voir également le cas de la Corée du Sud, pays très bien classé également aux tests PISA...mais dont le modèle scolaire n'a rien à voir avec le Peace&Love finnois, mais est au contraire très profondément basé sur l'esprit de compétition dont les anti-notes prétendent qu'il serait partout facteur d'échec !

                Essayons de voir les choses d’un point de vue un peu plus pragmatique. Dans leurs argumentaires, les anti-notes citent les cas d’enfants « stressés » ou « traumatisés », « stigmatisés » terme à la mode décidément ». Ils évoquent la nécessité de baser l’enseignement sur une logique de coopération plutôt que de compétition. Ils se réfèrent aux dizaines de milliers de cas d’élèves arrivant en 6ème avec des lacunes graves. Ils dénoncent l’arbitraire des notes, le fait de ramener la valeur d’un individu à une seule dimension.

                Chacun de ces arguments soulève un problème :

-          S’intéresser aux cas d’enfants stressés, et mettre sur le compte des notes leur malheur, c’est ne retenir qu’un seul facteur, en omettant tous les autres (contexte familial notamment). Et c’est surtout raisonner à courte vue, en oubliant l’effet positif que les notes peuvent avoir sur les élèves qui réussissent, et sur ceux qui voient leur progression « objectivée » par des notes croissantes. De la même manière, le redoublement a été critiqué pour son absence d’efficacité sur certains élèves redoublants, en oubliant que pas de redoublement peut désinciter les élèves qui s’en sortent à maintenir leurs efforts. Il est évident qu’il faut s’intéresser aux cas des élèves en difficulté. Mais faire des notes leur problème principal est profondément réducteur, et ne justifie pas qu’on compromette ceux qui s’en sortent ;

-          Les élèves qui sortent sans compétences du système scolaire relèvent de cas qui dépassent grandement la note. Le cas du jeune Gabriel, évoqué dans cet article du Nouvel Observateur, est éclairant : il n’a pas peur de la note seulement, mais du fait que l’institutrice s’énerve et ne s’intéresse pas à lui. Nous avons tous rencontrés des enseignants au caractère plus ou moins facile, plus ou moins pédagogues (le système de recrutement des enseignants n’étant justement pas centré, en France, sur la qualité du candidat en tant qu’enseignant, puisque l’admission au CAPES repose principalement sur des examens théoriques, les stages venant ensuite…Voilà sans doute un problème plus urgent que la question des notes). Cet élève aurait-il mal vécu l’enseignement d’un instituteur notant durement mais sans hystérie et en se souciant de chacun (et en ayant le temps de le faire, surtout) ?

-          l’argument de la « coopération plutôt que la compétition » est un pur sophisme. Tout simplement car les enseignants n’ont pas attendu l’AFEV pour proposer des examens à plusieurs mains, des travaux collectifs qui n’en seront pas moins notés. On peut donc très bien concilier notation et coopération ;

-          On peut critiquer à loisir la façon de noter, les biais qui existent d’un enseignant à l’autre, et citer des exemples absurdes. Par exemple, un élève qui passe de 25 fautes à 20 fautes par dictée aura toujours zéro si chaque faute coûte un point… Mais un enseignant peut réagir en changeant le coût de la note (par exemple ½ point) et laisser le progrès apparaître. Sur le côté « unidimensionnel » de la note pour juger un élève, il faut rappeler aux anti-notes que le système de notation ne fait que préparer les enfants à une réalité de la vie future. Quelque soit la variété de vos qualités et défauts, au final, tout s’additionnera ou se soustraira pour donner une variable unique, simple ou binaire. Par exemple, lors d’un entretien d’embauche, un candidat sera évalué sur nombre de qualités et de défauts, et la note finale est binaire : embauché ou pas. Un candidat à une élection doit présenter ses idées sur de nombreux domaines, et au final tout se règle par un chiffre unidimensionnel : le pourcentage de bulletins exprimés. Ou pour prendre un cas plus cruel : on peut dire bien des choses pour décrire l’attitude d’un automobiliste, il n’en reste que lors d’un accident (qui peut lui aussi surgir de façon très arbitraire), le résultat est binaire (mort ou vivant) voire unidimensionnel (s’il est vivant, son degré d’invalidité). La note transmet ce message à l’élève : tu as sans doute  beaucoup travaillé, eu des idées différentes et complexes en abordant la copie, au final ton travail est évalué selon des critères bien particuliers, et il passe…ou pas.

On a déjà sorti plusieurs fois aux anti-notes que leur attitude revenait à vouloir casser le thermomètre pour ne pas avoir la fièvre. Ils s’en sont gaussé en rappelant que contrairement à une température, la qualité d’une copie n’est pas un fait objectif. Mais c’est oublier ce sur quoi porte la comparaison : en supprimant les notes, on ne s’attaque qu’à une partie du problème de l’échec scolaire, la partie la plus facile à supprimer, mais qui reste un symptôme plus qu’une cause.

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 17:15

Avec sa hauteur de vue habituelle, Eric Cantona nous expose une nouvelle méthode pour faire la révolution :

 


 

   Nous devons tout de même lui reconnaitre quelques mérites, comme celui d'avoir l'air sincère (à moins qu'il ne soit excellent comédien) lorsqu'il déclare qu'on ne peut être totalement heureux quand on voit la misère autour de nous. Cette façon de raisonner n'est pas si fréquente chez les gens de son milieu et c'est la preuve que malgré l'argent et la gloire, il a su garder un peu de morale et une part d'humanité en lui.

 

  Il a aussi plutôt raison lorsqu'il dit que la "révolution" ne se fera pas par le sang et en tuant des gens, et lorsqu'il remet en cause l'efficacité des modes d'action des syndicats qui est, il est vrai, pour le moins contestable (disons que les manifs permettent au moins de prendre l'air et de faire un peu d'exercice). Par contre, la solution géniale qu'il propose, d'une grande originalité (en résumé : "que tout le monde retire son argent des banques !"), ne peut prêter qu'à sourire tant elle est totalement irréaliste.

 

  C'est pourquoi nous conseillons à Monsieur Eric Cantona, s'il veut améliorer un peu son niveau politique, de consulter à l'adresse suivante les propositions plus réalistes (car moins compliquées à mettre en oeuvre) faites par Socialisme&Souveraineté, peut-être pas pour faire la "révolution", mais au moins pour rendre les actions syndicales plus efficaces et plus démocratiques  :

 

http://www.socialisme-et-souverainete.fr/article-pour-des-mobilisations-alternatives-aux-blocages-59566835.html

 

  Enfin, vouloir faire la "révolution", c'est bien, mais ça ne sert pas à grand chose si on ne sait pas par quoi remplacer le système en place.

 

  Si un jour "Canto" veut sortir de sa posture facile de rebelle sans cause à deux francs et oeuvrer sérieusement à un changement de système, il pourra toujours rejoindre Socialisme&Souveraineté en tant que simple militant qui a beaucoup à apprendre.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 18:19

 

 

   Tout d’abord  passons rapidement les formalités : je suis un jeune homme, lycéen, passionné d’Histoire, pratiquant la boxe et qui pourra jouir dans quelques semaines de sa majorité,et je vis dans le Sud-Est de la France.

 

   Mes idéaux pourraient se résumer au pseudo que j’ai choisis pour écrire des articles et qui expriment les 2 valeurs qui sont profondément ancrées en moi :

-  l’idéal égalitariste. Je prône une société collectiviste débarrassée du capitalisme, je suis donc communiste. A noter tout de même que je ne m’enferme pas dans la pensée marxiste et que je m’oppose à l’économie planifiée.

- l’attachement que j’éprouve envers mon  pays et son indépendance ainsi qu’à la République. Je suis donc un patriote Républicain.

 

   Maintenant permettez moi de vous narrer mon parcours politique et les choix qui m’ont amené à adhérer à Socialisme & Souveraineté :

   J’ai, comme nombre d'adolescents en quête d’identité, été militant du NPA … mais quelques mois auront suffit pour me convaincre d’abandonner l’aventure avec ces trotskystes dogmatiques.

 

   Les deux raisons de mon départ sont d’ailleurs simples : le vide programmatique  et le manque de rigueur politique. Ce sont d’ailleurs ces deux raisons qui m’ont amené à rejeter les partis d’extrême droite :  en effet même si la tentation pour la plupart des jeunes reste forte pour se rallier à des partis comme le Front National et autres jeunesses identitaires (bien implantés dans ma région PACA), je considère que la plupart de leurs analyses sont stériles et les problèmes qu’ils essayent de résoudre sont pour la plupart bien plus profonds qu’ils ne le laissent entendre. De plus, je ne retrouve pas au sein de ces partis le projet collectiviste qui m’anime et l’attachement aux valeurs républicaines.  Enfin, même si sur certains points, Alain Soral et son organisation Egalité et Réconciliation fournissent de bonnes analyses, je ne considère pas le conflit israélo-palestinien comme prioritaire et leur côté antisioniste obsessionnel me déplait fortement. Enfin comme vous devez vous en douter, il est inimaginable pour moi de rejoindre des partis vendus au système institutionnel et ne proposant que des aménagements au système (Parti Socialiste – UMP) ou encore des politiques de type social-démocrate (PCF)

 

   J’ai donc écarté tour à tour les différents partis et « erré » plusieurs mois à la recherche d’une organisation sérieuse conciliant le socialisme, l’esprit républicain  et prônant une certaine idée de l’indépendance de la France avant de tomber  sur le blog de Socialisme & Souveraineté. J’ai d’abord étais sceptique  mais de nombreuses discussions avec les adhérents m’auront finalement rassuré et convaincus de la solidité du projet, notamment au niveau de la sortie nécessaire de l’Union Européenne.  C’est donc avec plaisir, que depuis Juin, je participe de façon hebdomadaire à l’écriture d’articles sur le blog, mais également aux réunions  qui permettent la construction d’un journal. D’ailleurs à travers cette présentation personnelle j’encourage tout les jeunes qui sont lucides face  aux problèmes actuels et qui ne se retrouvent pas dans les gros partis à vous joindre à notre parti qui est, c’est vrai, au stade embryonnaire mais qui est amené à grossir. Une nouvelle voie est possible, construisons là ensemble ! 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 02:04

   C'est Samedi, peu de temps pour un article... pour la partie "humour", surtout au sens où l'on doit savoir rire de soi-même, cette petite vidéo du blogueur libertarien H16. C'est assez juste, même si facile, au sujet d'Aubry et de Mélenchon. On y trouve des rengaines libérales : les militants de gauche croiraient que lorsque l'Etat paie, ça ne coûteraient rien aux gens - en fait beaucoup pensent que ce sont les riches qui vont payer, ce qui n'est jamais assuré, surtout si c'est le PS qui est aux commandes. Ou encore: les gens de gauche croiraient que l'on peut travailler moins en gagnant plus : les idiots ! Sauf que ça s'appelle la hausse de la productivité horaire, monsieur H16, et que ce n'est pas du tout utopique, sauf si l'on croit qu'un décret d'Etat suffit à la provoquer...

 

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