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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 10:57

Depuis 3 jours, l'armée d'Israel mène une intervention dans le territoire palestinien de Gaza. Cette intervention, qui a pour but de lutter contre le Hamas - organisation islamiste radicale qui ne cache pas son souhait de "détruire l'Etat d'Israel" - s'est soldée par la mort d'environ 350 palestiniens dont beaucoup de civils.


La mort de civils est toujours regrettable et nous constatons que dans tous les conflits, ce sont toujours les civils qui paient le plus lourd tribut.


Cependant, l'émotion légitime face à ces évènements ne doit pas empêcher une analyse politique lucide de la situation sans céder au sentimentalisme que nous laissons bien volontiers aux bobos et autres "artistes" qui n'ont manifestement jamais rien compris aux hautes questions de géopolitique et qui devraient se contenter d'écrire des chansons pour dire que "la guerre, c'est mal" et "la paix, c'est bien".......ce qui dans l'absolu est vrai - je suis aussi pour la paix et j'ai même été attaqué après avoir proposé de supprimer l'Armée Française - mais la paix n'est pas toujours possible notamment lorsque l'on a en face un adversaire qui ne veut pas en entendre parler.


Partout en Occident, on ne s'étonnera pas de savoir que la branche antisémite de l'extrème-droite se déchaine contre "les Israéliens qui exterminent les palestiniens". Notons que si les Israeliens avaient voulu exterminer les Palestiniens, ils auraient pu le faire depuis longtemps étant donnée la disproportion des forces militaires.


Mais surtout, n'oublions pas une chose essentielle : c'est à cause des antisémites occidentaux, dont la branche antisémite de l'extrème-droite est la dernière survivance historique, que la création de l'Etat d'Israel a été rendue nécessaire et obligatoire. En effet, ce sont ces antisémites qui ont persécuté durant des siècles le peuple juif et qui - aujourd'hui que le peuple juif a enfin un pays qui lui appartient - ne peuvent pas s'empêcher de continuer à étaler leur haine exterminatrice.


Que ces attardés se mettent bien une chose dans la tête : ils n'auront plus jamais les moyens de faire du mal au peuple juif.


Sortons de la branche antisémite de l'extrème-droite - si caricaturale et minoritaire au sein même de l'électorat de l'extrème-droite (1) qu'elle ne présente au final que peu d'intérêt - pour nous intéresser aux réactions de l'extrème-gauche dans ces mêmes pays occidentaux.


J'ai lu quelques communiqués de crétins (pour ne pas dire salopards) d'extrème-gauche qui comme d'habitude font des "z'analyses" bien connes et manichéennes.


Ils condamnent unaniment Israel et demandent : l'arrêt du massacre, la levée immédiate et totale du blocus, la suspension de tout accord d'association entre l'UE et Israël, des sanctions immédiates contre Israël, la protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien.


Très intéressant car nous constatons que l'extrème-gauche ne dit pas un mot :


1) sur la sécurité de l'Etat d'Israel et du peuple juif


2) sur l'organisation terroriste Hamas - pronant l'anéantissement des Juifs - qui a déclenché les hostilités en lançant des roquettes sur les civils israéliens (bof, c'est que des Juifs....)


Les bobos d'extrème-gauche manifestent dans toutes les grandes capitales des pays occidentaux, demandent des sanctions contre Israel......et en appellent à l'Union Européenne ! Doit-on rappeler à ces bobos qui manifestent dans toutes les grandes capitales des pays occidentaux que bien souvent (dans le cas des USA, de l'Angleterre, de l'Espagne, de l'Italie,....), leur pays participe à l'occupation barbare de l'Irak depuis 2005 qui a fait environ 1 000 morts civils par mois (donc beaucoup plus que les 350 morts de Gaza) ?


Comment expliquer que ces petits-bourgeois gauchistes occidentaux soient si prompts a dénoncer l'Etat d'Israel, à demander des sanctions contre ce dernier et en appeler à une réaction de leurs propres dirigeants impérialistes alors que leurs propre pays - dont l'existence n'est pourtant menacé par personne (contrairement à Israel !) - participent à des guerres impérialistes bien plus meurtrières aux cotés des Etats-Unis d'Amérique sans qu'ils ne demandent le moindre compte à leurs dirigeants et sans qu'ils n'organisent la moindre manifestation ? Ceci fait furieusement penser aux manifestations anti-chinoises organisées au moment des évènements au Tibet (orchestrées par le Lama-Machin).


II est permis de voir dans ce deux poids-deux mesures, dans cette forte indulgence pour les crimes impérialistes des Etats-Unis (et de ses alliés occidentaux) et cette hystérie pour dénoncer les crimes d'Israel des relents nauséabonds d'antisémitisme. Tous ces soi-disants "rebelles" ne sont en fait que des chiens de Pavlov qui aboient quand on leur dit d'aboyer !


Alors certes, nous compatissons avec les souffrances du peuple palestinien mais nous disons aussi qu'Israel a le droit de défendre sa survie et sa sécurité - c'est à dire sa SOUVERAINETE - contre des terroristes du HAMAS qui pronent sa destruction, et que les puissances impérialistes occidentales - dont la sécurité et la souveraineté n'est menacée par personne (sauf évidemment par l'UE qui détruit la souveraineté des pays européens mais c'est autre chose) - n'ont pas le droit de mener des guerres particulièrement meurtrières en Irak, en Afghanistan et ailleurs c'est à dire de violer la souveraineté de pays souverains qui ne constituent aucunement un danger pour leur sécurité et leur existence.


Enfin, signalons qu'en toute logique, des vrais communistes - qui se placeraient d'ailleurs dans la droite ligne de l'URSS qui fut l'un des premiers pays à reconnaitre l'Etat d'Israel (et qui a toujours été à la pointe du combat contre l'antisémitisme) - ne devraient pas se vautrer dans l'hystérie anti-israélienne qui tranche singulièrement avec l'indulgence dont bénéficient les autres impérialismes et en premier lieu le plus puissant, celui des Etats-Unis (qui est cependant loin, très loin d'être exclusif).

 

Mais les vrais communistes existent-ils toujours ? J'en doute, la plupart des "communistes" aujourd'hui sont en fait des gogols gauchistes qui utilisent l'étiquette communiste pour faire joli et se faire mousser.


L'Amour et la Paix ne pourront régner qu'une fois que les fanatiques de tous les bords auront été écrasés.

 

L'Avenir : Deux Peuples, Deux Etats


(1) en revanche très présente parmi les dirigeants d'extrème-droite, notamment en France

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commentaires

B
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> "Hormis le Golan et la Cisjordanie, Israël n'occupe pas de<br /> territoire étranger"<br /> <br /> <br /> c'est précisément là le problème... Si l'on parlait d'un territoire grand comme la Russie, cela<br /> passerait inapperçu, mais là, ça équivaut à la quasi-totalité des territoires palestiniens. Cela revient à dire "hormis la quasi-totalité de la Palestine, Israël n'occupe pas de territoire<br /> étranger". Le fait est qu'ils en occupent quand même un, reconnu par 98 pays dans le monde; et que c'est dans l'intérêt des deux pays qu'ils évacuent au plus vite les terres qui pourraient<br /> constituer le futur état palestinien.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> La question n'était pas "Est-ce qu'Israël occupe un territoire étranger?", ce que nous n'avons jamais nié, mais "Est-ce qu'Israël accroit en permanence son territoire?".<br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Non, il n'est pas faux de dire qu'Israel est, globalement, en continuelle expansion.<br /> <br /> <br /> Bien sûr il y a quelques retraits, symboliques, encore qu'il faille les imputer aux pressions américaines et occidentales qui apportent leur soutien à Israël que sous certaines conditions, ces<br /> retraits en étant quelques unes. Ce n'est donc pas un mouvement spontané.<br /> <br /> <br /> Comment ne pas reconnaitre qu'Israel n'est pas dans une logique expansionniste? Il suffit pour s'en convaincre de regarder une carte de Palestine en 1967, et une carte aujourd'hui (Cisjpordanie<br /> occupée, Golan). Les territoires laissés aux Palestiniens apparaissent de moins en moins crédibles et propices à la création d'un état viable palestinien. Est-ce légal? La colonisation n'est-elle<br /> pas condamnable d'un point de vue du droit international? Ce n'est pas souhaitable, que cette colonisation soit le fait d'un déséquilibre ethnico-démographique, comme cela pourrait se passer dans<br /> certains quartiers de France, ou qu'elle soit le fait d'une colonisation militaire comme en Palestine occupée, ou, en plus de n'être pas souhaitable, ce n'est pas légal.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Bonjour, ne confondons pas expansion militaire et colonisation. Hormis le Golan et la Cisjordanie, Israël n'occupe pas de territoire étranger, et sa ligne de front a cessé de s'étendre depuis les<br /> années 1980. Je répète que c'est bien l'existence d'Israël sur son territoire officiel que je défends, pas sa colonisation de la Cisjordanie.<br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Que la Palestine ait été colonie britannique (ou sous "mandat britannique" pour être exact) ou ayant appartenue à l'Empire Ottoman n'a strictment aucune importance<br /> dans la réalité du peuplement palestinien de la région. Que demain la France soit sous mandat de l'ONU, et n'est donc plus un état souverain, ne signifie pas que le peuple français n'existe plus,<br /> et encore moins que le pays n'appartient plus spirituellement à son peuple. En outre, que la Palestine soit ottomane ou britannique, ça ne remettait pas en cause le peuplement palestinien de<br /> cette terre (alors que le projet sioniste est par essence, comme vous le décrivez et le défendez, ethnicisant, et donc ethno-purgatif (sic!)). Ajoutez à cela que le pays n'a pas de frontières<br /> définies et est dans une lente mais pérenne logique expansionniste, vous avez là l'explication au pourquoi de la résistance palestinienne.<br /> <br /> <br /> Puisque vous évoquez l'éventualité d'une reconquête de la rive gauche du Rhin par la France, ou de la Silésie et de la Poméranie par l'Allemagne, parlons-en. Si j'ai<br /> bien compris, votre posture se comprend à la lumière suivante: les états se font et se défont à la suite de conflits, les frontières sont fonctions de ces conflits, une fois établies, on n'en<br /> discute plus. Point. Certes, l'argument est séduisant. Seulement voila, ce qui est valable pour la rive gauche du Rhin à propos des prétentions française sur l'Allemagne, ou la Silésie pour les<br /> prétentions allemandes sur la Mitteleuropa, ne l'est pas pour le cas de la Palestine. Car il ne viendrait pas à l'esprit des populations des actuels territoires rhénans ou silésiens de contester<br /> leur apprtenance aux états auquels elles se rattachent, alors qu'en Palestine (aussi bien en territoires occupés bien évidemment qu'en zone arabe sous-développée d'Israël) on trouve toute une<br /> population qui conteste l'occupation et est prête à la résistance pour la défense ou la reprise (toute ou partie) des terres qu'ils se sont faites voler. Rien de tel en Rhénanie, où le peuple<br /> lui-même ne conteste pas son rattachement à l'Allemagne. Dans le cas contraire, on serait dans l'hypothèse où un peuple lutte, soit pour son autonomie, soit pour son rattachement à une entité<br /> qu'il estime être la sienne par rapport à celle qui l'a "annexé". Le cas rhénan ou poméranien ne fait donc qu'abonder dans mon sens.<br /> <br /> <br /> "Bizarrement, il n'y a que pour les palestiniens que vous vous émouvez"<br /> <br /> <br /> Parce que la question qui m'amène ici est celle-ci, aussi je vois mal comment vous pouvez augurer des intérêts d'une personne qui vous est inconnue à partir de ces<br /> seules interventions. Il ne me viendrait pas à l'esprit, fut-ce une seule seconde, de juger de semblable façon un lecteur dont je ne connais rien par ailleurs. Pour mémoire la Corse (qui ne m'est<br /> ni étrangère ni indifférente) n'a jamais été italienne stricto sensu, mais pisane, puis gênoise. Pour ce qui est de son rattachement (discutable) à la France, voyez comment encore aujourd'hui une<br /> certaine frange non négligeable de la population insulaire envisage, sinon sa souveraineté pleine et entière, du moins une large autonomie. Bien qu'étant un autre problème il illustre bien, en<br /> termes similaires, les problèmes de ressentis populaires devant les processus discutables d'annexion et les questions de souveraineté qui lui sont associées.<br /> <br /> <br /> Enfin j'ajouterai que pour qu'un état soit souverain, il faut en outre qu'il énonce de manière claire ses frontières. Or, Israël est le seul état dont aucune<br /> constitution ne définit clairement les frontières qui sont les siennes. Par conséquent, les Palestiniens sont dans leur droit absolu de contester tout ou partie de leurs terres volées, d'où la<br /> justification et la poursuite de leur résistance, au mépris desquelles on ne saurait comprendre ni l'une, ni l'autre. <br /> <br /> <br /> "Imaginez qu'à quelqu'un qui aurait imaginé en 1920 un génocide des juifs par les allemands, on ait répondu qu'il était raciste antiallemand ! "<br /> <br /> <br /> On ne peut raisonnablement envisager les relations internationales en procédant ainsi, c'est un cas évident, et je suis au regret de le dire, de malhonnêteté<br /> intellectuelle. J'entends par là qu'on ne peut jamais faire de suppositions a priori sur les intentions d'un peuple, et, pour justifier son raisonnement, se servir d'un cas précis de l'histoire<br /> dont on connait les effets, dont on connait les effets a posteriori. C'est raisonner par syllogisme, qui est peut-être vrai dans l'exemple précis, mais qui n'est qu'un faux<br /> syllogisme quand il se veut être une généralité! Le summum du syllogisme absurde étant incarné par l'affirmation: "Tous les peuples du monde sont potentiellement génocidaire". Partant de<br /> là, tous les peuples du monde peuvent génocider les juifs (ou autres), et donc, par prévention, on va priver tous les pays de l'arme nucléaire (au mieux),  voire faire la guerre à la terre<br /> entière pour la sécurité d'Israël (au pire). Et ce, toujours de manière préventive. On voit à quel degré d'aberration mène ce genre de raisonnement. Aussi je vois mal en quoi la tolérance à<br /> l'égard des juifs dans l'Empire Ottoman ou dans l'Espagne mauresque ne garantit rien pour l'avenir. Dans ce cas, et comme ma démonstration l'évoque plus haut, rien ne garantit rien pour l'avenir,<br /> et ce pour tout le monde. Est-ce une raison pour frapper sur tout ce qui bouge de manière préventive (étant entendu donc que "tout peuple est potentiellement génocidaire", nous y compris<br /> d'ailleurs)? Est-ce une raison pour avoir cette crainte "préventive" ad vitam aeternam du musulman (qui a fini dans l'esprit de certains par remplacer la crainte du juif, visiblement).<br /> <br /> <br /> Enfin je vais conclure en allant plus loin, et vais me prendre au jeu des politiques-fictions. Nous sommes dans le futur, la lutte palestinienne a continué, tant et<br /> si bien qu'à l'issue de ces luttes la Palestine a quasiment recouvré ses frontières d'origine. Continuerez-vous de défendre votre posture d'acceptation des faits? "Les états se font et se défont<br /> ainsi, il y a eu des luttes, il y a donc eu des gagnants, malheur aux vaincus, c'est triste mais c'est comme ça, on n'y peut rien." <br /> <br /> <br /> Ou alors l'argument d'acceptation de faits, qui était valable dans un cas, ne le serait-il plus dans l'autre? Il y va, suivant votre réponse, de la crédibilité de<br /> votre raisonnement et, partant, de votre impartialité.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> Bonjour. Vous faites encore certaines confusions et naïvetés : "Que demain la France soit sous mandat de l'ONU, et n'est donc plus un état souverain, ne signifie pas que le peuple français n'existe<br /> plus, et encore moins que le pays n'appartient plus spirituellement à son peuple." Pour que la France soit sous mandat de l'ONU, il faudrait d'abord qu'elle soit vaincue et occupée. Même dans un<br /> tel scénario, le peuple français existerait encore, mais pas indéfiniment: à force de se faire envahir, une nation finit par disparaître, et ce n'est pas le droit international qui la sauvera!<br /> Alors oui, la première défense d'une nation, ce sont ses frontières et son armée, et dans notre cas, l'arme atomique (je parle ici à titre personnel, car cette opinion militariste ne fait pas<br /> l'unanimité dans notre mouvement). A force de perdre des guerres, la France disparaîtrait et le peuple français cesserait d'exister en tant que tel. Si les palestiniens veulent exister en tant que<br /> nation, le mieux est qu'ils revendiquent le territoire qui leur revient légalement, sauf à vouloir relancer des guerres contre Israël qu'ils seraient largement partis pour perdre actuellement. Et<br /> ensuite que les palestiniens consolident un état démocratique, par exemple en l'agrandissant par une fusion avec la Jordanie. "Ajoutez à cela que le pays n'a pas de frontières définies et est dans<br /> une lente mais pérenne logique expansionniste, vous avez là l'explication au pourquoi de la résistance palestinienne." Il est faux de dire qu'Israël soit en permanente expansion: les israéliens ont<br /> évacué le Sud-Liban en 2000 et Gaza en 2005, après avoir également évacué le Sinaï à l'Egypte. Le principal problème est la Cisjordanie, ainsi que le Golan, même si une chute du régime de Damas<br /> pourrait changer la donne et relancer les négociations. "Seulement voila, ce qui est valable pour la rive gauche du Rhin à propos des prétentions française sur l'Allemagne, ou la Silésie pour les<br /> prétentions allemandes sur la Mitteleuropa, ne l'est pas pour le cas de la Palestine. Car il ne viendrait pas à l'esprit des populations des actuels territoires rhénans ou silésiens de contester<br /> leur apprtenance aux états auquels elles se rattachent, alors qu'en Palestine (aussi bien en territoires occupés bien évidemment qu'en zone arabe sous-développée d'Israël) on trouve toute une<br /> population qui conteste l'occupation et est prête à la résistance pour la défense ou la reprise (toute ou partie) des terres qu'ils se sont faites voler." Vous ne pouvez pas confondre la<br /> Cisjordanie, territoire occupé et n'appartenant pas légalement à Israël, et le territoire légal d'Israël, où il n'y a pas de mouvement sécessionniste réel (le fait est que les arabes israéliens<br /> savent qu'hors d'Israël leur niveau de vie serait bien inférieur). Donc oui, si les palestiniens réclamaient des terres inclues dans les frontières légales d'Israël, ce serait comme si l'Allemagne<br /> réclamait la Silésie. "Pour mémoire la Corse (qui ne m'est ni étrangère ni indifférente) n'a jamais été italienne stricto sensu, mais pisane, puis gênoise. Pour ce qui est de son rattachement<br /> (discutable) à la France, voyez comment encore aujourd'hui une certaine frange non négligeable de la population insulaire envisage, sinon sa souveraineté pleine et entière, du moins une large<br /> autonomie." La Corse fut italienne de fait pendant la WWII, comme Nice et la Savoie. Aux dernières élections régionales, les indépendantistes ont fait moins de 10%, les autonomistes plus de 20%. Le<br /> fait est que, alors qu'ils sont libres de s'exprimer, les corses ont plutôt tendance à manifester leur attachement à la France. "Enfin j'ajouterai que pour qu'un état soit souverain, il faut en<br /> outre qu'il énonce de manière claire ses frontières. Or, Israël est le seul état dont aucune constitution ne définit clairement les frontières qui sont les siennes." Les frontières légales d'Israël<br /> sont reconnues par de nombreux pays, sauf pour ce qui est de Jérusalem et du Golan. "J'entends par là qu'on ne peut jamais faire de suppositions a priori sur les intentions d'un peuple, et, pour<br /> justifier son raisonnement, se servir d'un cas précis de l'histoire dont on connait les effets, dont on connait les effets a posteriori. C'est raisonner par syllogisme, qui est peut-être vrai dans<br /> l'exemple précis, mais qui n'est qu'un faux syllogisme quand il se veut être une généralité! Le summum du syllogisme absurde étant incarné par l'affirmation: "Tous les peuples du monde sont<br /> potentiellement génocidaire". Partant de là, tous les peuples du monde peuvent génocider les juifs (ou autres), et donc, par prévention, on va priver tous les pays de l'arme nucléaire (au mieux),<br /> voire faire la guerre à la terre entière pour la sécurité d'Israël (au pire)." Vous faites des conclusions absurdes à partir d'un raisonnement juste. Je maintiens qu'il est parfaitement normal que<br /> les juifs israéliens tiennent à garder un état où ils sont ethniquement majoritaires, car c'est la meilleure protection qu'ils ont contre le risque de génocide. La conclusion est donc qu'ils<br /> défendent un état, avec leurs armes, et en l'occurence leur arme nucléaire. Mais ça n'implique absolument pas de faire la guerre au reste du monde, pas plus que ne le fait la France ou la Russie.<br /> "Aussi je vois mal en quoi la tolérance à l'égard des juifs dans l'Empire Ottoman ou dans l'Espagne mauresque ne garantit rien pour l'avenir. Dans ce cas, et comme ma démonstration l'évoque plus<br /> haut, rien ne garantit rien pour l'avenir, et ce pour tout le monde." Mais bien sûr qu'aucune sécurité n'est garantie, et c'est pour cela que chaque nation doit être armée (position personnelle<br /> comme précisée plus haut) et doive conserver sa majorité ethnique (car un changement de composition ethnique interne, s'il est radical, mène régulièrement à la guerre civile - cf. Liban, Kosovo,<br /> Fidji, etc...). "Est-ce une raison pour frapper sur tout ce qui bouge de manière préventive (étant entendu donc que "tout peuple est potentiellement génocidaire", nous y compris d'ailleurs)? " Sauf<br /> que ce n'est pas ce que fait Israël. Israël attaque-t-il la Syrie, l'Egypte, la Jordanie? Non. Pour Gaza, la Cisjordanie et le Liban, Israël est aux prises avec des adversaires militaires actifs.<br /> Et, pour ma part, j'ai renoncé à la conviction selon laquelle la fin de l'occupation mènerait à la fin du terrorisme, des tirs de roquette, comme à l'idée que les palestiniens étaient immédiatement<br /> capables de construire un état démocratique (cf. Gaza devenu une dictature du Hamas, et le fait qu'il ait été élu ne change rien, être élu ne donne pas le droit de réprimer ses opposants). A titre<br /> personnel encore, je pense qu'aucune solution n'est accessible sans une force internationale pour suppléer aux israéliens en Cisjordanie et Gaza pour désarmer les forces terroristes palestiniennes<br /> et permettre ensuite la construction d'une démocratie. "Enfin je vais conclure en allant plus loin, et vais me prendre au jeu des politiques-fictions. Nous sommes dans le futur, la lutte<br /> palestinienne a continué, tant et si bien qu'à l'issue de ces luttes la Palestine a quasiment recouvré ses frontières d'origine. Continuerez-vous de défendre votre posture d'acceptation des faits?"<br /> Bien sûr que j'accepterais les faits, tout comme j'accepterais ma mort si on me tuait (bien obligé...) sauf qu'entre temps je me défendrais. Que les palestiniens recouvrent Gaza et la Cisjordanie,<br /> c'est ce que le compromis international leur accorde, ce serait donc acceptable. S'ils remettent en cause les frontières de 1967 et attaquent le territoire légal d'Israël, alors non seulement, à<br /> titre personnel, je soutiendrai Israël, mais je souhaiterai que la France s'engage aux côtés de l'Etat hébreu, tout comme nous devrions le faire avec tout pays agressé par un voisin. Et tout comme<br /> j'aurais voulu que la France envoie une flotte au large de Gaza en Décembre 2008 pour évacuer des civils voire menacer l'aviation israélienne de riposte (mais à mon avis Tsahal n'aurait fait qu'une<br /> bouchée de nos navires...).<br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> "Dès le départ, l'Islam - en tant que mouvement politique et religieux, ce qu'il a toujours été - est donc conquérant, et s'attaque à des états et nations<br /> voisins qui ne l'ont pas nécessairement agressé" Prompt à dénoncer l'Islam et à voir en cette religion l'origine de toute violence dans l'univers,<br /> mais par contre sans jamais avoir le courage de dire aussi que le sionisme a eu pour effet le vol d'une terre. Parce qu'en l'occurrence, l'idéologie qui a occupé la terre de Palestine et qui<br /> encore de nos jours la grignote chaque jour davantage (fait que vous passez étonnamment sous silence) c'est le sionisme, pas l'Islam. Et surtout, les idéologies qui ont agressé les Etats et<br /> nations voisines en faisant le plus grand nombre de morts au cours du XXe siècle, ce n'est pas l'Islam, mais le bolchévisme et le nazisme, cette dernière étant coupable de la volonté<br /> exterminatrice de tout un peuple dans laquelle l'Islam n'y est pour rien. C'est peut-être une tautologie de le rappeler, mais l'Islam semble tellement avoir bon dos ces jours-ci que ça peut être<br /> utile de le rappeler.<br /> <br /> <br /> "Vous auriez pu vous en passer en vous souvenant que parmi les créateurs d’Israël, on a des juifs laïques" et pour<br /> cause, la religion n'a servi que de prétexte à cette entreprise coloniale. Ce n'est pas un hasard si la plupart des juifs haredim se sont opposés dès les origines du sionisme à ce courant, et<br /> encore aujourd'hui ils sont pour la plupart d'entre eux hostiles à cet état d'Israel. C'est précisément parce que ce sont des juifs européens laïcs, qui n'ont que peu à voir avec la religion et<br /> qui l'ont instrumentalisée, que le fondement religieux n'est pas recevable.<br /> <br /> <br /> "Ils ont choisi de le(=l'état) faire en Palestine. Un partage a été proposé par l’ONU" ah, c'est donc comme ça que<br /> se "crée" les états au regard du droit international visiblement. On "choisit sa terre". Alors j'invente ma religion, je place ma Terre promise en France, au cours de l'histoire mes descendants<br /> s'en iront aux quatre coins du monde, et alors qu'un peuple aura continué de prospéré sur la terre de France (mêlée de ceux qui étaient là et de ceux qui sont venus entre temps), près de 2000 ans<br /> plus tard les enfants de mes enfants de mes arrière petits enfants revendiqueront cette terre, au mépris de ceux qui sont sur place et ce, sans jamais l'avoir quittée? Et en plus de ça, on irait<br /> jusqu'à trouver ubuesque et incongru le fait que ce peuple de France refuse un plan de partage?! On se moque du monde. En clair ce qu'on nous dit ce n'est pas qu'un plan de partage a été<br /> "proposé", car il y a toujours une alternative à un plan de partage, mais que les Palestiniens n'avaient pas d'autre choix que de l'accepter ou..l'accepter.<br /> <br /> <br /> Que la religion musulmane se soit propagée (entre autre mais pas uniquement) par des faits d'armes ça n'est pas mon problème. C'est là la logique à l'oeuvre dans<br /> tout projet politique ou politico-religieux (car oui on ne peut nier que l'Islam embrasse beaucoup d'aspects dans la vie du croyant). Maintenant voire une différence entre l'Empire britannique<br /> qui apporte sa civilisation (par les armes), l'Empire français qui apporte sa civilisation (par les armes), l'Empire romain qui apporte sa civilisation (par les armes), l'Empire américain ou<br /> soviétique qui en fait de même, ou la foi musulmane (plus qu'un "Empire"), c'est la même chose. Sauf que dans un cas on va l'imputer à un projet d'expansion coloniale sur fond de mission<br /> civilisatrice, et dans l'autre d'expansion de la foi sur fond de mission religieuse. Une fois ce constat fait, ça n'empêche pas que, et de 1: à l'époque moderne et contemporaine l'Islam est tout<br /> sauf un Empire cohérent, et de 2: ça n'enlève rien qu'à l'époque contemporaine, un peuple s'est fait floué politiquement.<br /> <br /> <br /> C'est vous qui faites une fixation sur l'Islam. Je n'ai fait qu'aborder l'inanité de l'argument religieux, ensuite est venu tout le speech sur l'Islam. Le problème<br /> est un problème de souveraineté sur une terre appartenant à un peuple, le peuple palestinien. Vous pouvez tenter de noyer le poisson dans l'eau et surfer sur la vague bien pensante de l'<br /> "islamophobie qui n'ose dire son nom", vous ne pourrez masquer que ce problème relève d'une question politique, non religieuse. La religion, des deux côtés, ne devient secondaire qu'eu égard au<br /> rôle religieux de la région, mais elle est très accessoire.<br /> <br /> <br /> "A part obtenir un état sur la Cisjordanie et Gaza, que voulez-vous qu’on fasse pour les palestiniens ? Détruire Israël pour gommer les défaites arabes<br /> ?" Avec de tels raisonnements, on aurait pu penser que l'Algérie aurait pu rester française ad vitam aeternam, ou encore que l'Afrique du Sud aurait<br /> pu rester un état d'apartheid ad vitam aeternam...<br /> <br /> <br /> "Qu’on crée un état unique israélo-palestinien? Les juifs, bientôt minoritaires, auraient à nouveau une épée de Damoclès sur la tête."<br /> <br /> <br /> Déjà rappelons qu'une présence juive a existé en Palestine arabe sans que les juifs n'aient eu à risquer la barbarie du musulman (car c'est un fait bien connu que le<br /> musulman est, par nature, barbare, violent, le couteau entre les dents, tel le janissaire judéo-christianophobe..).<br /> <br /> <br /> Mais surtout vous êtes donc en train d'affirmer, très sérieusement, qu'Israël est donc un état à caractère juif, c'est, inconsciemment, défendre une vision<br /> ethnico-religieuse de cet état. Quelles implications cela peut-il avoir? Que toute immigration serait rigoureusement contrôlée? Que, s'il advenait que les femmes israéliennes palestiniennes<br /> faisaient plus d'enfants que les femmes israéliennes juives, alors il faudrait ou contrôler les naissances et instaurer un eugénisme raciste, ou renvoyer les familles israéliennes arabes dans les<br /> pays voisins (c'est bien connu, "il y a plein de pays arabes dans la région", à quoi bon restent-ils sur "la terre des Juifs" -selon la phraséologie de ceux qui ne raisonnent guère au-delà de<br /> 1948).<br /> <br /> <br /> Je ne doute pas de votre bonne foi sur cette question, mais votre proposition finale d'inclure la Jordanie dans le futur état palestinien fait peur, elle résonne<br /> comme un aveu de cache-misère des territoires palestiniens actuels. Un peu comme si la France, à force d'être phagocytée, serait finalement transférée.. en Belgique! Un ce n'est pas le devoir des<br /> Belges de nous accueillir, et de deux la conscience française réside dans nos villes, nos campagnes, notre territoire, notre terroir. Ce qui est valable pour nous l'est aussi, pour eux.<br /> <br /> <br /> "Si j'étais un leader Arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal ; nous avons pris leur pays." Peut-on mieux résumer la situation que<br /> ne l'a fait Ben Gourion? Toute politique coloniale ne manquera pas de faire naître une opposition, une résistance. C'est vrai en Palestine, cela a été<br /> vrai ailleurs, cela le sera en quelque endroit du globe où sera menée une politique de colonisation.<br /> <br /> <br /> Enfin je finirai en ajoutant que je partage pleinement votre ligne résolument souverainiste. Qu'est-ce que le souverainisme? C'est la préservation de l'autonomie<br /> d'un pays, l'exercice de cette souveraineté à travers les moyens politiques pour l'autodétermination d'un peuple. C'est, dans le cas de la France, le refus de voir confier ses compétences<br /> politiques à une entité supranationale, voire exo-nationale. L'UE, c'est l'abandon de la maîtrise de notre destinée aux mains d'une hyperstructure qui échappe à notre contrôle. En des termes<br /> similaires, les Palestiniens se sont vus dépossédés de la destinée de leur pays au profit d'une structure qui leur est exo-nationale et qui leur a été imposée.  <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Bonjour, désolé pour le retard qu'a pris la publication de votre commentaire, une défaillance d'over-blog en étant la cause.<br /> <br /> <br /> D'abord, je vois que vous perdez encore votre temps à en remettre sur l'Islam : si vous dites que vous voulez uniquement parler du sionisme, pourquoi vous choquer de ce que j'énonce quelques<br /> vérités sur l'Islam? Et surtout, pourquoi ce mensonge  : je n'ai jamais dit que toute violence venait de l'Islam...<br /> <br /> <br /> Qu'il n'y ait pas d'arguments religieux (et tant mieux, puisqu'il ne serait pas acceptable pour tous les non-juifs) pour justifier la création d'Israël, ça n'est pas le fond du problème. La<br /> question est 1) des centaines de milliers de personnes juives sont arrivées sur la terre de ce qui n'était pas un état souverain, la Palestine sous mandat britannique, et ce sans avoir<br /> nécessairement la bienveillance de l'occupant britannique (qui interdirent l'immigration juive en 1939); 2) lors du retrait britannique, les colons juifs pouvaient prétendre au partage de la<br /> terre - tout comme les arabes, dont une partie étaient des immigrants récents venus des pays arabes voisins, même s'ils n'étaient pas majoritaires parmi les arabes, contrairement à ce que fait<br /> croire la propagande sioniste extrémiste. 3)Ce partage - ou plutôt son refus - a enclenché une guerre. Les juifs l'ont gagnée.<br /> <br /> <br /> C'est ainsi que se créent les états, pour répondre à votre question. Tous les états du monde se sont créé par la force, qu'ils aient tracé leurs frontières eux-mêmes ou que cela ait été fait par<br /> l'ancien colonisateur. Vous n'avez jamais répondu à l'argument donné plus haut : si l'on devait remettre en cause toutes les frontières issues de guerres, et restituer les territoires perdus<br /> suite à des défaites militaires, alors la France peut réclamer la rive gauche du Rhine, l'Allemagne la Silèsie et la Pomméranie, l'Italie l'Istrie, la Corse, Nice... Etc... Mais bizarrement, il<br /> n'y a que pour les palestiniens que vous vous émouvez. Au bout d'un moment, si l'on veut la paix, il faut accepter les frontières, même si quelqu'un trouvera toujours une raison de les trouver<br /> injustes. Les palestiniens sont comme tous les autres peuples : ils ont perdu des terres, et désormais ils doivent l'admettre, sauf à vouloir relancer indéfiniment des guerres. Ils ont droit à<br /> Gaza et la Cisjordanie. Mais pas au territoire légal d'Israël.<br /> <br /> <br /> Quant à la France, sa situation est aujourd'hui différente de celle de la Palestine en 1947 : état souverain, la France peut recevoir chez elle une minorité ethnique, décider de filtrer ou de<br /> bloquer cette immigration, et l'intégrer de sorte à ce qu'aucune demande de scission n'ai jamais lieu.<br /> <br /> <br /> Le fait est qu'Israël existe en tant qu'état national et donc la comparaison avec le colonialisme français en Algérie ou le régime sud-africain de l'Apartheid ne vaut pas, puisqu'il s'agit de<br /> l'existence de la nation israëlienne qui est en jeu, pas celle d'un régime particulier.<br /> <br /> <br /> Oui, j'affirme que si l'Etat d'Israël disparaissait, et que les juifs devenaient minoritaires parmi les non juifs, alors ils seraient en danger. Le fait qu'il n'y ait pas eu de génocide des juifs<br /> de Palestine sous l'empire ottoman ne garantie rien pour l'avenir. Et émettre cette hypothèse ne revient nullement à supposer que les musulmans sont barbares par nature. Imaginez qu'à quelqu'un<br /> qui aurait imaginé en 1920 un génocide des juifs par les allemands, on ait répondu qu'il était raciste antiallemand ! Tous les peuples du monde sont potentiellement génocidaire. La seule solution<br /> viable est que le plus grand nombre de peuples aient leur état dans lequel ils sont ethniquement majoritaire. C'est pourquoi la solution de deux états est la meilleure.<br /> <br /> <br /> Et donc oui, Israël est de fait un etat ethniquement juif. Cela veut dire que si les non-juifs menaçaient de croitre en nombre, Israel devrait réagir par les moyens propres aux états<br /> démocratiques : d'abord restreindre ou bloquer l'immigration, relancer la natalité en faisant en sorte que les effets soient les plus forts sur la majorité juive, encourager les adoptions parmi<br /> les juifs. Et en dernier lieu, payer les femmes non-juives pour ne pas avoir d'enfants (si elles l'accepte). Le problème d'Israël est propre à tous les pays, même s'ils ne s'en rendent pas compte<br /> faute de minorités croissante : chaque état qui a une majorité ethnique doit la maintenir majoritaire pour éviter une grave instabilité voir sa disparition même.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> Je comprends que vous vous focalisiez avant tout sur la France et les urgences du moment qui sont celles du peuple français, notamment à l'heure où nous subissons de<br /> plus en plus l'Europe et où celle-ci apparaît de plus en plus comme le démocraticide de notre pays.<br /> <br /> <br /> Ceci dit, j'estime que sur cette question palestinienne, malgré les réserves qui semblent devoir s'imposer à quiconque entrepend la périlleuse tâche de l'évoquer,<br /> j'estime qu'il est nécessaire d'avoir des convictions claires, et de ne transiger ni avec les faits, ni avec l'impérieux devoir de justice.<br /> <br /> <br /> Je ne partage pas et déplore votre positionnement en fonction de celui de l'extrême gauche française. Qu'une large partie de cette extrême gauche<br /> ait l'indignation sélective ou ne manifeste pas son soutien à toutes les injustices ne peut pas et ne doit pas être selon moi le prétexte pour justifier l'injustifiable, tolérer l'intolérable. Je<br /> me moque du positionnement de cette ultra-gauche (au nom de laquelle je ne m'exprime pas, et en laquelle je ne me reconnais même pas), l'existence d'une injustice, quelle qu'elle soit,<br /> suffit à mes yeux à la rendre détestable, et ce n'est pas parce qu'il en existe d'autres (des plus grandes, des plus petites, des plus noires ou des plus blanches) qu'il faut fermer les<br /> yeux devant une injustice. <br /> <br /> <br /> S'exprimer sur un point (en l'occurrence l'occupation de la Palestine) ne signifie pas que l'on est imperméable à toute injustice autre que celle des Palestiniens.<br /> La Tchétchénie, le Rwanda, le Darfour, la Palestine, l'Afrique du Sud ou la Libye, pour moi aucune injustice ne saurait être prétexte à en légitimer une autre. Le reste ne me<br /> préoccupe guère, c'est le problème de l'ultra-gauche s'ils focalisent sur des problèmes plus que d'autres.<br /> <br /> <br /> De la même façon, je trouve indécent d'établir un classement des conflits en fonction du nombre de morts. Un drame n'est pas plus justifiable qu'un<br /> autre en raison de son "bon" classement dans l'échelle des horreurs. La misère et la souffrance ne sont ni des tableaux de chasse, ni des records, et là aussi l'existence de conflits<br /> meurtriers ne suffit pas à en légitimer certains autres qui le seraient moins. A ce petit jeu là on peut alors dire que la résistance palestinienne fait moins de morts parmi les<br /> israéliens que les israéliens en font parmi les résistants palestiniens. Quand on décide de faire parler les chiffres, il faut toujours se méfier. <br /> <br /> <br /> En outre, je n'ai jamais parlé de "génocide", il s'agit juste d'une injustice, d'un vol de terres. Ni plus, ni moins. Il est malheureux ceci dit<br /> d'attribuer aux autres des propos qu'ils n'ont pas tenu, même si je reconnais que c'est pratique, ça permet de décrédibiliser l'interlocuteur et de relativiser les griefs que l'on pourrait avoir<br /> à l'encontre des colons, de quoi faire passer la colonisation israélienne comme une colonie de vacances (c'est vrai, "où ça un génocide?" seulement voila, ce n'est pas le mot que j'ai<br /> employé...).<br /> <br /> <br /> Ainsi donc mes remarques témoigneraient-elles d'une islamophilie? J'ignorais que le rappel de certains faits suffisaient à faire de son interlocuteur un<br /> islamophile, comme j'ignorais que Norman Finkelstein est islamophile, que Rony Brauman est islamophile, que Shlomo Sand est islamophile, que Pierre Stamboul est islamophile, ou encore<br /> que l'islamologue est à l'islamophilie ce que le zoologue pourrait être à la zoophilie, comme j'ignorais tout simplement que l'islamophilie, c'est mal. Par contre, votre connaissance de<br /> l'Islam témoigne, sinon d'une islamophobie, du moins d'une méconnaissance manifeste de cette religion. <br /> <br /> <br /> Ce que vous décrivez ne correspond rien de moins à ce qu'on appelle l'Oumma, tant et si bien que c'est dans cette acception que doit se comprendre<br /> l'existence d'une communauté islamique, qui est davantage une réalité spirituelle qu'une réalité politique, exception faite de certains empires qui, comme l'Empire Ottoman, se<br /> sont du reste fort mal accomodés de la disposition de certains peuples à conserver leurs identités (rejoignant en cela le juste combat pour le souverainisme). De manière analogue en Europe l'on<br /> peut dire la même chose à propos du St Empire Romain germanique ou de la politique des rois chrétiens dans leur entreprise de conquête de la Terre Sainte. Les Croisades n'ont pas moins de<br /> sens au regard de l'Evangile qu'un supposé "empire islamique" au regard du Coran. Il n'y a rien dans les Ecritures qui permette d'affirmer la nécessité d'une entité politique unique sous<br /> le manteau de l'Islam.<br /> <br /> <br /> A tout le moins l'Oumma renvoie t-elle à une réalité spirituelle, non une réalité politique. Il suffit pour s'en rendre compte de constater que<br /> jamais l'unité n'a prévalu au sein du monde arabo-musulman (en dehors de certaines tentatives impérialistes temporelles qui ne répondaient à aucune prescription coranique), que<br /> cette unité n'a jamais prévalu, pas plus par le passé que par le présent, que ce soit dans le monde arabe sunnite, a fortiori entre le monde arabe sunnite et chiite, et encore davantage entre le<br /> monde arabe et non-arabe. <br /> <br /> <br /> Encore que je comprenne mal, si ce n'est mettre en évidence des lacunes en matière de l'Islam historique, ce que vient faire à ce moment précis de votre discours<br /> ce soudain "procès contre l'Islam" ("procès" dans le sens où, devant ce qui vous apparait comme une mise en cause de l'Ancien Testament, vous éprouvez le besoin de "mettre en<br /> cause" l'Islam dans sa dimension politico-historique), alors même qu'à aucun moment je n'ai fait le procès du judaïsme. Je rappelais tout au plus l'inanité, la<br /> non-pertinence d'évoquer un recueil de textes religieux pour étayer la création d'une entreprise coloniale sur une terre qui était tout sauf "une terre sans peuple".<br /> <br /> <br /> Pour rester dans le registre religieux, dans l'Ancien Testament même, l'Israël n'apparait pas autrement que comme une communauté spirituelle, une réalité<br /> spirituelle qui ne recoupe pas nécessairement une réalité politique. L'archéologie comme les sources historiques grecques ne nous sont que d'un piètre secours pour venir corroborer<br /> l'efficience d'une réalité politique juive dans la région. On sait notamment que les Cananéens ont préexisté à l'arrivée des proto-israélites, qu'aucune donnée<br /> archéologique ne nous permet d'attester la réalité des royaumes de David et de Salomon, et que la mention même d'Israël se retrouve dans la Stèle de Merenptah pour désigner une tribu de<br /> la région, avant que le terme ne finisse par recouvrir une réalité d'ordre spirituel pour désigner cette communauté. Je renvoie par ailleurs aux travaux de Israël Finkelstein et de sa théorie de<br /> l'ethnogenèse des Israélites par sédentarisation des pasteurs nomades aux côtés successivement des Cananéens, Philistins, Phéniciens et des Peuples de la Mer. Je renvoie également aux travaux<br /> d'un autre historien israélien, Shlomo Sand, qui expose dans son livre la continuité historique et démographique entre les actuels Palestiniens et les habitants historiques de la<br /> région (tous les peuples précités).<br /> <br /> <br /> Encore que j'ignorais qu'il fallût être versé dans l'exégèse biblique pour avoir une vision socialiste (pour ne pas dire simplement historique) des<br /> hommes et de leur histoire. Cette démonstration tend à démontrer le caractère fallacieux de l'exploitation d'un livre religieux pour établir un état sur une terre déjà habitée par un peuple, que<br /> l'argument est donc loin d'être "risible" (ou alors n'est-ce risible que dans la mesure ou cela est vraie...).<br /> <br /> <br /> Que l'on fasse payer aux Palestiniens une faute pour laquelle ils ne sont pour rien, si certains s'en badigeonnent le nombril du pinceau de<br /> l'indifférence, pour d'autres c'est là l'origine pourtant du problème. C'est, qu'on le veuille ou non (et l'histoire le démontre et le démontr<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Vous avez fait une réponse très longue (et apparemment inachevée) dont vous auriez pu éviter une grande partie pour quelqueas malentendus. D'abord nous ne disons pas<br /> qu'un crime excuse un autre, mais que dans le monde réel, vu que les militants ont toujours un temps et une capacité de dénonciation limitée, la surreprésentation médiatique et militante du<br /> conflit israélo-palestinien constitue bien un passage sous silence d'autres méfaits. Et dans ce sens, classer les conflits et les drames en fonction du nombre de morts est tout à fait logique si<br /> l'on veut répartir équitablement et efficacement son action (sauf si on juge que certaines vies valent plus que d'autres à la base...).<br /> <br /> <br /> Ensuite nous n'avons nullement dit que vous aviez vous-mêmes parlé de "génocide palestinien", mais le fait est que ce discours existe parmi les militants<br /> pro-palestiniens, et qu'il n'est nullement dénoncé (alors qu'il devrait l'être parce qu'il fausse complètement l'analyse des militants et risque de mener à des attitudes injustes et<br /> contreproductives à l'égard d'Israël).<br /> <br /> <br /> Sur la question de l'Islam, vous reprenez des arguments assez courants de la réthorique islamophile (terme employé parce que vous omettiez l'empire islamique -<br /> historiquement bien réel et pas "supposé" - comme contre-exemple de votre affirmation selon quoi Israël serait le "seul état bati au nom d'un livre"). Vous nous parlez de l'Oumma comme<br /> "communauté spirituelle" en omettant que l'Islam (au sens du monde musulman) s'est construit en grande majorité (Indonésie et Malaisie exceptée) par la conquète, et ce dès la naissance de cette<br /> religion. C'est pour cela que l'histoire de l'Islam ne peut être mis en équivalent avec celle du christianisme, et que la comparaison - archi-classique elle aussi- entre les conquêtes islamiques<br /> et les Croisades ne tient pas non plus. Les Croisades ont commencé onze siècles après la naissance du christianisme, en réponse à ce qui était vécu comme une agression des turcs musulmans contre<br /> des chrétiens. On peut donc légitimement débattre de ce que ces expéditions suivaient ou non le message originel du Christ, et elles restaient des opérations défensives, face à l'incontestable<br /> offensive musulmane. A l'inverse, les conquètes musulmanes ont commencé dès l'époque du Prophète, qui les a lui-même initiées - bien que le Coran, qui est un livre de propagande comme un autre,<br /> prétende que le Prophète ne se soit jamais battu que pour se défendre, ce qui est historiquement insoutenable vu qu'à la mort de Mahomet, l'influence musulmane couvrait déjà la péninsule<br /> arabique. Dès le départ, l'Islam - en tant que mouvement politique et religieux, ce qu'il a toujours été - est donc conquérant, et s'attaque à des états et nations voisins qui ne l'ont pas<br /> nécessairement agressé. De plus, la vie du Prophète est par définition supposée être exemplaire, exempte d’erreur (et quand il en commet, la théologie musulmane fait intervenir Satan pour<br /> expliquer cela). Donc la vie d’un prophète conquérant est donnée en exemple par les fondements de l’Islam (et ce sont les califes suivants, encore plus conquérants, qui ont couché le Coran sur<br /> papier). Aussi, comment pouvez-vous dire qu’il n’y a jamais eu d’unité politique des musulmans ? Bien sûr que si, elle existait du temps du Prophète (si ce n’est des divisions, avec les<br /> chiites et kharidjites par exemple, qui n’empêchèrent pas longtemps la croissance de l’état musulman), et s’est disloquée plusieurs siècles après, alors que le Califat atteignait des proportions<br /> gigantesques. A l’inverse, le christianisme a progressé pendant ses premiers siècles en disposant de peu voire d’aucune puissance militaire, par l’évangélisation, principalement au sein d’un<br /> empire romain qui lui était au mieux indifférent sinon défavorable.<br /> <br /> <br /> Pour finir, si nous en sommes venus à parler de religions, n’oubliez pas que c’est de votre fait (ce qui aurait, là encore, pu vous épargner des dizaines de lignes).<br /> Vous auriez pu vous en passer en vous souvenant que parmi les créateurs d’Israël, on a des juifs laïques, qui créèrent cet état pas seulement au nom de la religion, et pour qui les livres saints<br /> du judaïsme ne sont qu’une caution parmi d’autres, le motif principal étant de créer un état refuge pour un groupe ethnique persécuté dans plusieurs pays, le choix de la Palestine étant le seul<br /> ayant pu réunir les sionistes. Donc vous auriez pu vous dispenser de citer « l’Etat créé sur un livre ». Les juifs avaient besoin d’un état. Ils ont choisi de le faire en Palestine. Un<br /> partage a été proposé par l’ONU. Les arabes l’ont refusé. Ils ont perdu.<br /> <br /> <br /> A part obtenir un état sur la Cisjordanie et Gaza, que voulez-vous qu’on fasse pour les palestiniens ? Détruire Israël pour gommer les défaites arabes ? Et<br /> bien moi je demande qu’on réattribue la rive gauche du Rhin à la France pour effacer Waterloo, et que le Canada redevienne français. Qu’on crée un état unique israélo-palestinien? Les juifs,<br /> bientôt minoritaires, auraient à nouveau une épée de Damoclès sur la tête. Obtenir la fin de la colonisation, un état Cisjordanie+Gaza+peut-être la Jordanie (dont la population est à près de<br /> moitié palestinienne) est le mieux qu’on puisse vouloir et faire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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