"Nous avons besoin d'un plan de sauvetage du secteur financier, nous devons agir rapidement", a supplié le président Bush, en admettant que "nous avons un gros problème". Il faisait ainsi référence à l'échec d'une réunion sans précédent à la Maison Blanche sur la crise financière, avec les deux candidats à la présidentielle, Barack Obama et John McCain, et les chefs de file des partis démocrate et républicain. Cette déclaration alarmiste et solennelle intervient le jour même où l'on a appris la faillite du groupe financier Washington Mutual, plus grosse faillite bancaire de tous les temps.*
Mais surtout, les médias américains ont relayé toute a journée une déclaration paniquée que George W. Bush a lâché devant ses visiteurs lors de la réunion d'hier. S'exprimant dans un langage de mafieux, le locataire de la Maison Blanche a en effet avoué que "si l'argent n'est pas lâché, tout sera foutu". .
Ces propos stupéfiants dans la forme comme dans le fond n'ont été ni confirmés ni démentis par la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino : "Ce n'est pas quelque chose que j'ai écrit, ni dont je me souvienne précisément", a-t-elle dit. Mais "c'est une façon fleurie et abrupte de décrire la gravité de la situation (...) et cela n'a échappé à personne dans la salle", a-t-elle relevé.
Un commentaire est-il utile ? Non, tout le monde comprend désormais l'exceptionnelle gravité et le caractère historique de ce qui se profile. Ce dont il est question, c'est non seulement d'une crise financière puis économique de première magnitude, mais aussi, et plus abruptement, de la fin de l'hégémonie américaine sur le monde.
Si la crise inquiète légitimement à travers le monde, force est de constater que l'hypothèse d'un coup d'arrêt à l'impérialisme et à l'arrogance de l'Empire américain réjouit secrètement des pans entiers de l'opinion publique française et mondiale.
"La Roche Tarpéienne est proche du Capitole." disait le proverbe romain. Le dicton est en train de se vérifier, semble-t-il, pour la suprématie américaine et la fin de la présidence Bush a de fortes probabilités de se transformer en cauchemar.
Source : UNION POPULAIRE REPUBLICAINE
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