31 décembre 2007
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Au pays des Vikings (en Norvège donc), on continue de refuser d'adhérer à l'UE. Beaucoup de norvégiens sont en effet conscients du fait qu'une adhésion à l'UE équivaudrait à une perte d'indépendance. Les facteurs économiques, qui permettent aussi de développer un solide argumentaire contre l’adhésion, ne jouent qu'un role second.
L’UE est bien souvent et à juste titre assimilée à une structure bureaucratique, antidémocratique, centralisée alors que les norvégiens accordent beaucoup d’importance aux concepts d’indépendance et de démocratie locale. Le modèle de l’Etat -providence reste suprême, la souveraineté et l’indépendance sont considérés comme les fondements de la prospérité nationale.
La Norvège a réussi jusqu'à aujourd'hui à ne pas succomber à la propagande européiste notamment grâce au gros travail réalisé par l'association de masse Nei til EU (pour les nombreux norvégophones : http://www.neitileu.no/).
L'association regroupe des citoyens de toutes les sensibilités politiques, beaucoup ne sont d'ailleurs pas liés à une mouvance politique particulière. Les syndicalistes sont cependant très présents dans le mouvement.
Nei til EU prend naissance au tournant des années 89-90 sous la forme d'un comité d'information quand se dessine la perspective d'une nouvelle consultation populaire sur l'appartenance de la Norvège à l'UE. Après l'échec du Oui en 1972, le second référendum et le second échec aura lieu finalement en 1994. La Norvège se distingue par la vitalité du mouvement anti-UE, puisque Nei til EU comptera à la veille de la consultation de 1994 jusqu'à 150 000 membres. A l'échelle de la France, cela représenterait pas loin de deux millions d'adhérents. Si ce nombre a décru après les échéances les plus cruciales, les effectifs dépassent aujourd'hui la barre des 25 000.
Les dirigeants de Nei til EU savent que rien n'est jamais définitivement acquis et donc poursuivent leur combat. Car en Norvège comme ailleurs, les élites économiques, politiques et médiatiques ne jurent que par Bruxelles et ne s'avouent jamais vaincues.
Ainsi, à la veille de la consultation de 1994, le premier ministre social-démocrate Gro Harlem Bruntlan avait affirmé qu'une victoire du Non au référendum entrainerait un arrêt immédiat des investissements en Norvège tandis que le président du patronat avait pronostiqué la disparition de 100 000 emplois. Il n'en a naturellement rien été et la Norvège -bien aidée aussi par l'abondant pétrole de la Mer du Nord - caracole de plus belle en tête du classement mondial pour l'Indice de développement humain avec son modèle relativement égalitaire basé sur des impots assez forts qui n'empêchent pas un taux de chomage plutot faible (n'en déplaise aux simpletons libéraux qui voyent une corrélation systématique entre hausse des impôts et hausse du chomage).
Cependant, tout n'est pas simple pour la Norvège et les norvégiens. Si le pays n'est pas membre de l'UE, il lui est cependant associé via l'Espace économique européen. Par ce biais, Oslo est tenu d'appliquer les directives européennes, quand bien même il n'est pas représenté dans les instances qui les élaborent.Cerise sur le gateau : le pays, bien que non adhérent à l'Union, contribue au budget communautaire. Les dirigeants de Nei til EU dénoncent et combattent cette Europe qui impose à leur pays des règles dont il ne veut pas, comme ils dénoncent et combattent l'alignement sur la politique guerrière des Etats-Unis matérialisée par la participation de soldats norvégiens à l'occupation de l'Irak.
Derniere chose, le fait de ne pas être intégré à l'Union donne à la Norvège un poids sur la scène mondiale sans commune mesure à ce qu'il serait si la Norvège était noyée parmi les Etats membres. Le magazine américain Newsweek classait ainsi ce pays qui ne compte que 4.5 millions d'habitants à la neuvième place dans l'ordre des Etats les plus influents de la planète. Cette donnée est particulièrement visible dans les négociations internationales et notamment lors des tractations au sein de l'OMC où les 25 pays de l'UE sont représentés par le seul commissaire européen au commerce et ne sont pas présents en tant que tels à la table des discussions.
Que la Norvège et le peuple norvégien continuent à résister aux sirènes maléfiques de l'UE, et que la France suive cet exemple d'attachement à l'indépendance nationale.
L’UE est bien souvent et à juste titre assimilée à une structure bureaucratique, antidémocratique, centralisée alors que les norvégiens accordent beaucoup d’importance aux concepts d’indépendance et de démocratie locale. Le modèle de l’Etat -providence reste suprême, la souveraineté et l’indépendance sont considérés comme les fondements de la prospérité nationale.
La Norvège a réussi jusqu'à aujourd'hui à ne pas succomber à la propagande européiste notamment grâce au gros travail réalisé par l'association de masse Nei til EU (pour les nombreux norvégophones : http://www.neitileu.no/).
L'association regroupe des citoyens de toutes les sensibilités politiques, beaucoup ne sont d'ailleurs pas liés à une mouvance politique particulière. Les syndicalistes sont cependant très présents dans le mouvement.
Nei til EU prend naissance au tournant des années 89-90 sous la forme d'un comité d'information quand se dessine la perspective d'une nouvelle consultation populaire sur l'appartenance de la Norvège à l'UE. Après l'échec du Oui en 1972, le second référendum et le second échec aura lieu finalement en 1994. La Norvège se distingue par la vitalité du mouvement anti-UE, puisque Nei til EU comptera à la veille de la consultation de 1994 jusqu'à 150 000 membres. A l'échelle de la France, cela représenterait pas loin de deux millions d'adhérents. Si ce nombre a décru après les échéances les plus cruciales, les effectifs dépassent aujourd'hui la barre des 25 000.
Les dirigeants de Nei til EU savent que rien n'est jamais définitivement acquis et donc poursuivent leur combat. Car en Norvège comme ailleurs, les élites économiques, politiques et médiatiques ne jurent que par Bruxelles et ne s'avouent jamais vaincues.
Ainsi, à la veille de la consultation de 1994, le premier ministre social-démocrate Gro Harlem Bruntlan avait affirmé qu'une victoire du Non au référendum entrainerait un arrêt immédiat des investissements en Norvège tandis que le président du patronat avait pronostiqué la disparition de 100 000 emplois. Il n'en a naturellement rien été et la Norvège -bien aidée aussi par l'abondant pétrole de la Mer du Nord - caracole de plus belle en tête du classement mondial pour l'Indice de développement humain avec son modèle relativement égalitaire basé sur des impots assez forts qui n'empêchent pas un taux de chomage plutot faible (n'en déplaise aux simpletons libéraux qui voyent une corrélation systématique entre hausse des impôts et hausse du chomage).
Cependant, tout n'est pas simple pour la Norvège et les norvégiens. Si le pays n'est pas membre de l'UE, il lui est cependant associé via l'Espace économique européen. Par ce biais, Oslo est tenu d'appliquer les directives européennes, quand bien même il n'est pas représenté dans les instances qui les élaborent.Cerise sur le gateau : le pays, bien que non adhérent à l'Union, contribue au budget communautaire. Les dirigeants de Nei til EU dénoncent et combattent cette Europe qui impose à leur pays des règles dont il ne veut pas, comme ils dénoncent et combattent l'alignement sur la politique guerrière des Etats-Unis matérialisée par la participation de soldats norvégiens à l'occupation de l'Irak.
Derniere chose, le fait de ne pas être intégré à l'Union donne à la Norvège un poids sur la scène mondiale sans commune mesure à ce qu'il serait si la Norvège était noyée parmi les Etats membres. Le magazine américain Newsweek classait ainsi ce pays qui ne compte que 4.5 millions d'habitants à la neuvième place dans l'ordre des Etats les plus influents de la planète. Cette donnée est particulièrement visible dans les négociations internationales et notamment lors des tractations au sein de l'OMC où les 25 pays de l'UE sont représentés par le seul commissaire européen au commerce et ne sont pas présents en tant que tels à la table des discussions.
Que la Norvège et le peuple norvégien continuent à résister aux sirènes maléfiques de l'UE, et que la France suive cet exemple d'attachement à l'indépendance nationale.