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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 22:46

Addendum au 12/04/2011 : La proposition de médiation de l'OUA a été refusée par les insurgés, faute d'amener au départ de Mouammar Kadhafi...

 

Tribune libre de Pablito Waal

 

     Après trois semaines d'interventions aériennes des pays de l'OTAN en Libye, on peut faire les constats suivants:

 

     - La coalition a atteint son premier objectif : empêcher la défaite de la rébellion, imminente au 18 Mars;

 

     - Les bombardements n'ont pas permis un effondrement rapide du régime de Kadhafi (et de toute façon ils ne pouvaient y aboutir);

 

     - Les rebelles ont fait preuve du minimum d'organisation pour reprendre l'offensive jusqu'aux environs de Syrte, avant de refluer jusqu'à Brega et Adjabiyah. "Minimum" d'organisation est donc le terme approprié. Il semble clairement que les rebelles ne sont pas en mesure de gagner la guerre.

 

     La position que j'indiquais il y a trois semaines, consistant à livrer des armes aux rebelles, a pris du plomb dans l'aile :  ce n'est pas réellement les armes qui font défaut aux combattants rebelles, mais le plus souvent l'expérience du combat et un commandement efficace. En plus des armes, des instructeurs pourraient leur être envoyés - et y sont probablement déjà. Mais on ne monte pas une armée en trois semaines. L'achat de mercenaires pourrait être une solution, mais l'argent ne pourrait venir que de l'Occident, et l'autonomie de la rébellion ne s'en sortirait pas mieux qu'avec une intervention directe au sol des troupes de l'OTAN (hypothèse qui reste heureusement rejetée).

 

      En revanche, le fait de reconnaître la rébellion et d'empêcher sa défaite me semblent toujours être de justes décisions. On a vu se multiplier les analyses sur les intérêts économiques ou géostratégiques des pays membres de l'OTAN sur la Libye, sur le fait que cette guerre était tout sauf désintéressée (oh, pas possible ! ce qui m'étonne, c'est qu'il existe encore des gens croyant en la possibilité du désintéressement en politique internationale, et qui se choquent de voir des manoeuvres intéressées...). Ou sur le fait que la rébellion aurait été fomentée de l'extérieure, par la France notamment selon la presse italienne (ou plutôt l'exploitation qui a été faite de ces informations par le Web conspirationniste et "anti-impérialiste"). Pour ma part, je ne crois pas que l'on puisse déclencher une guerre civile à partir de rien dans un pays et depuis l'extérieur. Il faut payer cher des gens qui vont risquer leur vie, s'assurer qu'ils aient des armes, et surtout des combattants à convaincre de la nécessité de se battre, des gens prêts à saccager leur pays... Sauf à payer directement chaque combattant (ce qui se verrait très rapidement), une puissance étrangère ne peut pas déclencher une guerre dans un pays où les gens n'ont pas une bonne raison de se battre entre eux. Plutôt que "la rébellion a été fomentée depuis l'extérieur", la réalité, selon mes lectures, serait plutôt que la rébellion était déjà en projet depuis plusieurs mois, et qu'elle avait trouvé des alliés à l'étranger. Mais ces alliances n'expliquent pas que la moitié du pays se soit soulevé.

 

      Dans le cas de la Libye, le sauvetage de l'insurrection par l'OTAN n'a pas entraîné de soulèvement en zone contrôlée par le régime qui aurait terrassé Kadhafi. La répression du pouvoir y est sans doute pour quelque chose, le niveau d'organisation du régime de Tripoli restant nettement supérieur à celui de Benghazi.

 

      Il n'en reste pas moins que, militairement, la situation n'avance pas, le front faisant des va-et-vient pendant que Misrata agonise sous les bombardements. Pour les rebelles, toute négociation ne commençant pas par le retrait de Kadhafi et fils est inacceptable. Et on peut le comprendre: une telle issue rendrait vain tout l'effort de la rébellion depuis Février, sauf si le pays se divisait en deux, avec un Kadhafi-land à l'Ouest, et le Conseil National à l'Est.

 

     Aujourd'hui, des médiateurs de cinq pays africains - malien, ougandais, mauritanien, congolais, sud-africain - avaient embarqué pour la Libye, dans l'espoir de trouver une solution politique. C'est encore la seule solution pour régler le conflit en laissant aux libyens des deux camps le choix de l'issue.

 

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commentaires

P
<br /> <br /> Désolé, je passe souvent du vouvoiement au tutoiement et inversement sans même y penser. N’y vois aucune signification<br /> particulière.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> On pourrait continuer les comparaisons historiques : non, la France n’aurait pas pu survivre au premier conflit mondial sans<br /> allié. Quant à la Résistance française, elle était encore bien plus « assistée » par les anglo-américains que ne le sont les rebelles libyens aujourd’hui. Les combats ayant eu lieu près<br /> de Syrte, à Ras Lanouf, Brega, Adjabiyah montrent que les rebelles ont fait autre chose que progresser dans le vide, et qu’ils n’ont pas détalé dès que le premier coup de feu adverse a été tiré.<br /> Et je ne vois pas sur quel exemple tu te bases pour dire que les lascars du 9-3 pourraient résister comme Misrata le fait : ce genre d’insurrection dans une ville résistant à un siège n’a<br /> jamais eu lieu en France depuis 1945, même pendant les émeutes de 2005.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce n’est pas Kadhafi lui-même qui gagne sur le terrain : c’est son armée, mercenaires et non-mercenaires. Et cette armée et ses<br /> officiers pourraient se décider à se passer du Raïs et de sa famille : ils auraient la paix, la sécurité juridique sans avoir été vaincus.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour la Syrie, je répète ce que j’avais dit : une intervention occidentale, outre les nombreuses complications qui la rendent<br /> quasi-impossible, ne pourrait pas vraiment sauver des civils, elle en tuerait même beaucoup plus, car on passerait de la répression à la guerre, civile et probablement internationale, alors que<br /> la guerre était déjà en Libye avant l'intervention. Oui, on ne peut pas intervenir dans certains pays car nous n’en avons pas les moyens. Mais lorsque tu dis qu’on ne doit pas défendre une<br /> rébellion trop faible, tu emploies le même argument, sauf que je ne partage pas ton avis sur la viabilité de la rébellion libyenne. En Libye, il n’y a pas de pays « enthousiastes » pour<br /> intervenir, mais ni l’Egypte, la Tunisie ou l’Algérie ne mettent en danger l’intervention. La Libye, par sa proximité de l’Europe, et parce que sa population s’étale sur une bande côtière assez<br /> étroite, est l’un des champs d’intervention les plus faciles qu’on pouvait imaginer pour les frappes aériennes.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Bon, si vous préférez le vouvoiement…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Je sais que vous n'aimez pas les comparaisons historiques, mais je vous ferai remarquer<br /> que sans l'alliance américaine et britannique, la France aurait certainement perdu face à l'Allemagne pendant la guerre de 14-18. Donc, selon votre raisonnement, la France a été vaincue pendant<br /> la WWI. » Je ne dis pas qu’il ne faut pas du tout de comparaison historique, je dis qu’il faut comparer ce qui est comparable. Pendant la « WWI » ou Grande Guerre, des états<br /> s’affrontent avec des armées régulières, il ne s’agit pas de guerre civile. Aux dernières nouvelles, lorsque les Américains arrivent en 1917, les Allemands ne sont pas aux portes de Paris comme<br /> les kadhafistes à celles de Benghazi. Et en 1914, sur la Marne, ne venez pas me dire que les Anglais ont fait le gros du boulot : ce sont bien les armées françaises et elles seules qui ont<br /> arrêté l’envahisseur allemand. Bon d’accord, l’offensive russe a poussé le Kaiser à prélever quelques troupes pour les envoyer à l’est, je vous l’accorde.<br /> <br /> <br /> Ce qui se joue en Libye, c’est une révolution contre un despote. Je vous invite, cher Pablito, à<br /> considérer le regard que nous porterions sur Robespierre et Saint-Just si les Montagnards s’étaient maintenus au pouvoir uniquement grâce à des troupes étrangères… Si les rebelles avaient été<br /> capables de stabiliser leur pouvoir, même sans dépasser Syrte, leur révolution était viable. Mais ils ont été sauvés in extremis de l’écrasement pur et simple. Ils étaient vaincus.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « s'il n'y avait pas eu de véritables combattants parmi les rebelles, ils ne seraient pas<br /> allés jusqu'aux abords de Syrte, Misrata serait tombée depuis longtemps, il n'y aurait pas eu de nouvelle offensive rebelle comme en fin mars ni de résistance à Brega ou Adjabiyah ». je vous<br /> répondrai qu’il est très facile d’avancer dans le désert lorsqu’on ne rencontre quasiment pas d’opposition… Dans ce cas là, un peu d’essence, et c’est parti ! Mais dès que les rebelles se<br /> sont heurtés à des kadhafistes un tant soit peu résolus, ils ont reflué comme des gnous fuyant les lions. Leur contre-offensive ne s’explique que par la désorganisation momentanée des loyalistes<br /> provoquée par les bombardements. Sitôt que les khadafistes se sont rassemblés et réorganisés, la déroute des rebelles a repris de plus belle…<br /> <br /> <br /> A Misrata, Brega, Ajdabiyah, les rebelles font la seule chose qu’ils sont vraiment capables de<br /> faire : de la guérilla urbaine. Donnez des kalachnikovs aux lascars du 9-3, ils en feront autant.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je vous fais aussi remarquer que les troupes de Kadhafi ne sont pas uniquement composées de<br /> mercenaires, contrairement à ce que vous semblez penser.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « C'est pourquoi l'urgence serait une solution négociée, donc avec le départ de Kadhafi, et<br /> celui-ci devrait s'y plier s'il prétend vraiment lutter contre l'islamisme ! ». Après des semaines de combats et de résistance, vous demandez à Kadhafi de se sacrifier sur l’autel de la<br /> lutte contre l’islamisme ? Mais croyez-vous que Kadhafi lutte depuis des jours pour dire aujourd’hui : « oh, finalement, je m’en vais » ? Vous ne comprenez pas que sa<br /> résistance victorieuse lui donne justement la légitimité pour rester…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « La situation n'est toujours pas la même qu'en Libye au 18 Mars ». Rappelons le motif<br /> officiel de l’intervention en Libye : protéger les civils et empêcher un bain de sang. Je repose ma question : des civils sont-ils en danger en Syrie ? Le bain de sang n’a-t-il pas<br /> déjà commencé ? Si je comprends bien votre argument : oui, mais la Syrie, c’est un pays trop fort, et puis les pays d’à côté ont pas très envie. Et les pays arabes<br /> « enthousiastes » à l’idée d’intervenir en Libye, ils sont où ? Ah oui, il y a le Qatar. Pardon, mais cet argument fait un peu comme si les vautours de l’OTAN ne s’en prenaient<br /> qu’à des dictateurs malades et affaiblis. On attaque que les faibles, c’est plus prudent. Croyez-vous que ça fait peur aux forts ? Ou bien ça les rend plus cruels dans la<br /> répression ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Il faudrait cesser d'employer à la légère l'argument du "vous intervenez dans un pays,<br /> pourquoi pas dans un autre?"... ». Justement, je ne dis pas qu’il ne faut jamais intervenir. Mais il faut le faire avec bon sens, en soutenant une insurrection lorsqu’elle est viable. Or la<br /> rébellion libyenne étale sa faiblesse et son incapacité depuis des semaines… A quoi bon sauver ces gens, sinon pour les lier à leurs sauveurs et les manipuler plus tard ? Là encore, c’est<br /> triste et brutal, mais un nouveau régime trouve toujours une part de sa légitimité dans sa capacité à s’imposer par la force, et en comptant d’abord sur lui-même. Or les rebelles libyens sont des<br /> assistés.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> "Interprétation étonnante des faits. Malgré les bombardements, la rébellion est en état d’échec militaire récurrent. Seuls les avions de l’OTAN maintiennent en soins palliatifs une rébellion<br /> humiliée et vaincue sur le terrain, qui aura bien du mal à acquérir une quelconque crédibilité."<br /> <br /> <br /> Relisez ce que j'ai dit : je ne parle pas de victoire, je parle d'empêchement de la défaite. C'est bien le cas pour l'instant. Je sais que vous n'aimez pas les comparaisons historiques, mais je<br /> vous ferai remarquer que sans l'alliance américaine et britannique, la France aurait certainement perdu face à l'Allemagne pendant la guerre de 14-18. Donc, selon votre raisonnement, la France a<br /> été vaincue pendant la WWI.<br /> Je ne pense pas que l'on puisse dire que la rébellion soit sous perfusion : elle a un besoin vital de l'OTAN, mais au sol, ce sont eux qui mènent les combats.<br /> <br /> <br /> "D’un autre côté, Kadhafi a prouvé son étonnante capacité de résistance militaire. On voit mal pourquoi les vaincus imposeraient leurs conditions… C’est rare dans une guerre. Kadhafi n’a pas<br /> gagné, mais il a su conservé l’ascendant, c’est un fait."<br /> Parce que les rebelles, avec l'appui de l'OTAN, peuvent durer très longtemps s'ils stabilisent le front, et gagner à l'usure. Pour les officiers du despote de Tripoli, obtenir la paix par le<br /> départ du leader serait une issue honorable, où ils n'auraient pas besoin de s'avouer vaincus, parce qu'ils ne le sont pas sur le terrain et qu'ils pourraient trouver des places dans un<br /> gouvernement de transition négocié.<br /> <br /> <br /> "Dès le commencement de la rébellion, on a assisté à un spectacle affligeant, que même l’enthousiasme pro-rébellion des journalistes n’a pu cacher : des cohortes de bouffons (il n’y a pas<br /> d’autres termes) se pavanant en pick-up, tirant en l’air à tout instant, en hurlant. Bref, on aurait dit des supporters algériens sur les Champs Elysées les soirs de match. Qu’on ait pu<br /> considérer ces imbéciles, juste bons à tourner un clip de propagande, comme des soldats en état d’ébranler Kadhafi, voilà qui défie l’entendement. On me rétorquera que ces rebelles sont<br /> courageux. « Inconscients » conviendrait mieux lorsque l’on voit leurs propres officiers tenter (en vain) de les envoyer au combat en ordre."<br /> <br /> <br /> Sur ce, je crains que vous ne donniez trop d'importance à quelques images : s'il n'y avait pas eu de véritables combattants parmi les rebelles, ils ne seraient pas allés jusqu'aux abords de<br /> Syrte, Misrata serait tombée depuis longtemps, il n'y aurait pas eu de nouvelle offensive rebelle comme en fin mars ni de résistance à Brega ou Adjabiyah. Le fait est que les rebelles sont plus<br /> faibles que les mercenaires de Kadhafi, mais ils ne se réduisent pas à des djeun's jouant avec des fusils.<br /> <br /> <br /> "Et je passe sur le cas de ce rebelle qui, tirant en l’air de joie à la vue d’un avion de l’OTAN, s’est fait canarder par ledit avion, entraînant ses camarades dans la mort… "<br /> Sans vouloir défendre les rebelles en tout point, ce que vous dites, c'est la version de l'OTAN.<br /> <br /> <br /> <br /> "D’autre part, je note que tu n’abordes pas, Pablito, la question de la possible infiltration des rangs de la rébellion par des islamistes. Or, j’ai vu une interview du chef d’une des grandes<br /> tribus de l’est (pro-rébellion donc) déclarer publiquement son inquiétude face à cette menace grandissante. Il n’y a donc pas que les islamophobes chagrins qui le disent… "<br /> <br /> <br /> C'est pourquoi l'urgence serait une solution négociée, donc avec le départ de Kadhafi, et celui-ci devrait s'y plier s'il prétend vraiment lutter contre l'islamisme !<br /> <br /> <br /> <br /> "Enfin, je souhaiterais que tu précises ta position sur ce qui se passe en Syrie. L’armée et les forces de sécurité tirent sur la foule depuis des jours, la ville de Banias est assiégée par les<br /> militaires. Des civils sont en danger. N’est-il pas temps que les chasseurs-bombardiers de l’OTAN tirent sur les forces baasistes ? "<br /> <br /> <br /> La situation n'est toujours pas la même qu'en Libye au 18 Mars. La ville de Banias est déjà tombée au moment où j'écris<br /> (http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110411.FAP7556/l-armee-syrienne-entre-a-banias-au-lendemain-d-une-fusillade-meurtriere.html).<br /> Il n'y a pas de dispute du territoire entre un camp rebelle et celui du régime, l'armée tient globalement le pays. Donc intervenir militairement signifierait mettre une guerre là où elle n'est<br /> pas encore (cas différent de la Libye), et donc amplifier le risque pour les civils. De surcroît, la Syrie est un pays plus peuplé (plus de 15 millions d'habitants), et, du fait de la<br /> confrontation avec Israël, plus armé que la Libye. Israël ne peut intervenir sans déclencher un conflit majeur, et les américains ne voudront pas remettre en cause leur plan de retrait de leurs<br /> troupes en Irak. La Turquie refuserait certainement de servir de base, déjà qu'elle désapprouve l'intervention en Libye. Une intervention en Syrie serait donc, techniquement, beaucoup plus<br /> difficile. Seule la pression politique peut être utilisée.<br /> Il faudrait cesser d'employer à la légère l'argument du "vous intervenez dans un pays, pourquoi pas dans un autre?"...Quand bien même la situation serait exactement la même dans deux pays,<br /> l'argument ne vaut pas, car on n'a pas les moyens d'intervenir partout, sans que cela justifie de ne rien faire. Quand vous voyez quelqu'un se faire agresser dans la rue, vous l'aidez; allez-vous<br /> pour autant décider de traquer toutes les agressions de France et de Navarre, ou au contraire de ne rien faire du tout?<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Quelques remarques :<br /> <br /> <br /> « La coalition a atteint son premier objectif : empêcher la défaite de la rébellion ». Interprétation étonnante<br /> des faits. Malgré les bombardements, la rébellion est en état d’échec militaire récurrent. Seuls les avions de l’OTAN maintiennent en soins palliatifs une rébellion humiliée et vaincue sur le<br /> terrain, qui aura bien du mal à acquérir une quelconque crédibilité. La preuve de cette impuissance se lit dans les demandes d’appui toujours plus pressantes des rebelles. Demandes qui<br /> s’apparentent parfois à du chantage à l’humanitaire : voir le cas de Misrata, où le chef militaire de la rébellion a accusé à demi-mot l’OTAN d’être responsable des morts !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Pour ma part, je ne crois pas que l'on puisse déclencher une guerre civile à partir de rien dans un pays et depuis<br /> l'extérieur. » Je suis aussi de cet avis. Qui peut imaginer que la France se risquerait à fomenter une révolte dans le monde arabe ? Déjà que la moindre phrase de nos diplomates est<br /> interprétée comme du néo-colonialisme… Par contre la France a cru bon de profiter de cette rébellion pour se débarrasser de Kadhafi. C’est de bonne guerre, mais à mon avis, le calcul était<br /> mauvais.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> « Pour les rebelles, toute négociation ne commençant pas par le retrait de Kadhafi et fils est inacceptable ».<br /> D’un autre côté, Kadhafi a prouvé son étonnante capacité de résistance militaire. On voit mal pourquoi les vaincus imposeraient leurs conditions… C’est rare dans une guerre. Kadhafi n’a pas<br /> gagné, mais il a su conservé l’ascendant, c’est un fait.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dès le commencement de la rébellion, on a assisté à un spectacle affligeant, que même l’enthousiasme pro-rébellion des<br /> journalistes n’a pu cacher : des cohortes de bouffons (il n’y a pas d’autres termes) se pavanant en pick-up, tirant en l’air à tout instant, en hurlant. Bref, on aurait dit des supporters<br /> algériens sur les Champs Elysées les soirs de match. Qu’on ait pu considérer ces imbéciles, juste bons à tourner un clip de propagande, comme des soldats en état d’ébranler Kadhafi, voilà qui<br /> défie l’entendement. On me rétorquera que ces rebelles sont courageux. « Inconscients » conviendrait mieux lorsque l’on voit leurs propres officiers tenter (en vain) de les envoyer au<br /> combat en ordre. Et je passe sur le cas de ce rebelle qui, tirant en l’air de joie à la vue d’un avion de l’OTAN, s’est fait canarder par ledit avion, entraînant ses camarades dans la<br /> mort…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D’autre part, je note que tu n’abordes pas, Pablito, la question de la possible infiltration des rangs de la rébellion par<br /> des islamistes. Or, j’ai vu une interview du chef d’une des grandes tribus de l’est (pro-rébellion donc) déclarer publiquement son inquiétude face à cette menace grandissante. Il n’y a donc pas<br /> que les islamophobes chagrins qui le disent…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Enfin, je souhaiterais que tu précises ta position sur ce qui se passe en Syrie. L’armée et les forces de sécurité tirent<br /> sur la foule depuis des jours, la ville de Banias est assiégée par les militaires. Des civils sont en danger. N’est-il pas temps que les chasseurs-bombardiers de l’OTAN tirent sur les forces<br /> baasistes ?<br /> <br /> <br /> <br />
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