Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a présenté avec autosatisfaction une baisse de la délinquance de 2,1% en 2010. Pourtant, le sentiment général de nombre de citoyens français est que l'insécurité n'a jamais été aussi élevée dans nos contrées. Comment expliquer ce décalage ?
Peut-être par la disparité des résultats. Car si l'atteinte aux biens est en baisse constante, les violences aux personnes quant à elles suivent la courbe inverse. En clair vous avez sans doute moins de "chances" de vous faire brûler votre voiture mais vous en avez davantage de vous faire casser la gueule ou tabasser. Une bien maigre consolation, vous en conviendrez.
C'est sans doute en se basant sur les mêmes critères que Brice avait conclu avec la même autosatisfaction béate que la nuit de la Saint Sylvestre avait été calme et sans incident majeur, ce qui n'est pas vraiment le cas quand on constate les agressions violentes voir les meurtres qui l'ont emaillé (comme le rapporte cet article du journal Libération : la nuit du 31 pas si tranquille
Evidemment, il ne s'agit pas de dire, comme certains partis politiques démagogiques bien connus que nous ne citerons pas par charité laicarde, que le problème de l'insécurité est facile à résoudre ou encore qu'il serait possible d'atteindre une insécurité zéro. Il s'agit simplement d'appeler Monsieur Hortefeux a davantage de retenue quand il s'agit de commenter un bilan qui n'invite pas à sauter au plafond ni à déboucher les bouteilles de champagne.
Pour le reste, si le phénomène de l'insécurité vous intéresse, nous ne pouvons que vous inviter à lire le numéro 2 du journal de Socialisme&Souveraineté qui décrit ce fléau et tente d'apporter de nouvelles réponses pour le combattre :
http://www.socialisme-et-souverainete.fr/article-numero-2-octobre-2010-60012115.html
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